Etat chronique de poésie 1148

Publié le 03 mars 2011 par Xavierlaine081

1148

Alors je n’avais que mon cri

Pour dire la lassitude

De vivre dressé contre le siècle

.

Vous décliniez vos piteux discours

Sur les ondes maléfiques à votre portée

.

Vous distilliez à chaque heure du jour

Et de la nuit

Votre pestilentielle foi

En une fatalité de circonstance

.

Vous disiez

Sinistres personnages

N’avoir rien vu venir de la misère lentement bue

La cigüe de la colère montait pourtant au ventre de mes frères

Comme elle monte dans mes tripes

Et je ne peux m’empêcher de vous vomir

Vous et vos semblables

Fantômes qui gouvernez sur la tempête des cupides

.

Pas un mot n’échappe de votre gorge

Pour condamner le meurtre

Désavouer la violence

Nourrie de votre commerce

.

Il ne se passe plus un jour

Que ne vienne s’échouer en pleurs

Quelque misère subie

Tenant d’une main de fer

Quelques uns ou unes

De mes semblables

Jusqu’au gouffre d’amertume

.

Vous osez encore pérorer

Sur des parquets élyséens

Il se trouve des micros pour se tendre

A votre haleine fétide

.

Saurions nous bouter

Hors de nos murs

Cette lie d’humanité

Dont vous êtes le triste représentant

Que vous nous verriez

Soulagés et contents

Courir par les rues

Dans la liesse d’un ciel allégé

.

Et ce n’est ici que fumerolle, juste avant l’explosion

.

Manosque, 25 janvier 2011

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