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Que penser des devoirs à la maison ?

Publié le 03 mars 2011 par Veille-Education

En enseignement explicite, la transmission se fait en plusieurs temps : présentation, modelage, pratique guidée, pratique autonome, synthèse, révisions, qui conduisent au surapprentissage. La mémorisation ainsi que l’acquisition des automatismes libérateurs (réflexes orthographiques ou connaissance des tables de multiplication par exemple), lesquels libéreront la mémoire de travail, ne peuvent se faire complètement pendant le temps scolaire ; une part de ce travail doit donc se faire à la maison.

En France, les devoirs sont à la fois critiqués, demandés et pratiqués même en dépit des circulaires qui les interdisent. Favre et Steffen (1988) font justement remarquer que cette pratique est à la fois « désirée et rejetée, nécessaire et inutile, efficace et inefficace, sécurisant et source de tension ». Les travaux ou enquêtes sur les devoirs sont rares, pas plus d’une douzaine en France. Une étude transculturelle (Bédard, 1994) montre que c’est dans les sociétés où la réussite scolaire est valorisée que les parents et le personnel enseignant considèrent les devoirs comme un outil d’apprentissage indispensable à la réussite des élèves. Là où les devoirs sont discutés le plus, c’est en primaire. On met en doute leur efficacité mais les défenseurs des devoirs argumentent en évoquant l’impact sur le long terme. Une circulaire de 1956 interdit de donner des devoirs écrits à la maison, interdiction réitérée en 64 et 71. Qui n’a pas empêché les devoirs d’être largement pratiqués.
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