Un scandale dénoncé par Le Cri du contribuable.
Ça la fout mal ! Parce qu’il a fallu rallonger le temps de travail pour garantir, au moins pendant quelques années, le maintien du régime général à son étiage, nous sortons de mois de bagarres, de calculs, de défilés, d’indignations, et finalement d’amertumes pour les plus pauvres, brisés ou détruits par les maladies du travail. Les salariés se demandent toujours comment vont tourner leurs régimes complémentaires brinquebalants (AGIR, etc). Et qu’apprend-on ? L’existence de petits profiteurs.
Ce n’est pas une allusion aux députés qui ont leur régime de retraite de faveur ; nous y reviendrons une autre fois. Mais s’ils ne sont pas directement profiteurs du scandale dont nous allons parler, ils en sont complices. Ils étaient forcément au courant. Ils l’ont même forcément entériné. Lequel d’entre eux n’a pas voté, dans une loi de finances quelconque, le droit accordé à toute personne migrante de toucher, à partir de 65 ans, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ?
Conditions : un simple permis de séjour et des ressources annuelles inférieures à un certain montant (en 2007: 7635,53 € pour une personne seule, 13374,16 € pour un couple marié). Peu importe qu’elle ait travaillé ou pas, donc qu’elle ait cotisé ou pas. Il suffit qu’elle arrive chez nous et la caisse d’assurance vieillesse, à laquelle elle se présentera, lui accordera 8507,49 euros par an. C’est un peu plus de 700€ par mois. S’ils ne lisent pas tous les journaux les Français ont pu entendre à la télévision qu’à titre comparatif, une veuve de chauffeur routier ayant travaillé toute sa vie touchera 800€ par mois.
Vérifiables, ces informations sur l’Aspa pour étrangers sont contenues dans le livret d’accueil «Vivre en France». Il est délivré par l’Agence nationale de l’accueil des étrangers et des migrations dépendant du ministère de l’Immigration pour fournir aux arrivants, de toutes nationalités et races, les codes pour s’orienter dans le dédale de nos administrations et obtenir des droits gagnés le plus souvent par les luttes sociales de nos anciens. Elles figurent en page 54, sous le titre «Vieillir en France». Elles font actuellement l’objet d’une pétition lancée par l’association «Le Cri du contribuable».
Source : Metamag, le magazine de l’esprit critique
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