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J'aime
beaucoup passer par la rue de Madrid, quand je vais ou reviens de la gare Saint-Lazarre. La rue est très longue. Peu avant le pont de la rue du Rocher, je passe devant un petit resto où ils font
d'excellentes salades et des tiramisus à se taper les fesses par terre, et surtout, juste sur le trottoir d'en face, il y a le conservatoire de musique. L'été les fenêtres sont ouvertes, et on
entend des mélopées musicales s'évader des salles, des volutes flutesques, des envolées crescendo de violons. Et j'adore cette ambiance. Cela me replonge dans mon enfance. Je revois ma soeur,
debout dans la salle à manger, jouant de la flûte traversière, après un essai au violon peu fructueux ; moi qui m'initie au piano, puis au violoncelle... Cela me ramène à hier soir, où dans mon lit
pour dire bonne nuit à mon homme, j'ai embrassé son cou et eu la bonne suprise s'y sentir une odeur de colophane. Du bonheur.