Solidarité avec les femmes des pays du Sud
A l'occasion du 8 mars, journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes , la plupart des initiatives sont placées sous le signe de la solidarité avec les révolutions en cours dans le monde arabe.
Revendiquant dignité, liberté et égalité, les femmes en Tunisie, en Egypte mais aussi en Libye, au Yemen, ont participé et participent encore aux processus révolutionnaires et aux soulèvements en cours dans ces pays.
Dans ce mouvement d'émancipation des peuples, les féministes exigent l'abrogation des différents codes qui les maintiennent dans un sous statut : code du statut personnel en Egypte, droit de la famille en Tunisie, code de la famille en Algérie, en Iran...
Ces mouvements dans les pays du Sud constituent un véritable espoir pour toutes les femmes qui dans le monde entier se battent contre des régimes autocrates, des sociétés machistes, hétérosexistes et rétrogrades.
Partout dans le monde, les femmes payent le prix fort de la crise du capitalisme
Lorsque le FMI impose les plans de rigueur aux Etats en voie de développement, c'est l'accès à la santé des femmes, et à l'éducation des filles qui est remis en cause avec les conséquences dramatiques que l'on connait : augmentation du taux de mortalité des femmes et remontée de l'analphabétisme des jeunes filles. Les femmes et les enfants constituent la majorité des personnes qui vivent avec moins de 1 dollar par jour, comme elles subissent viols de guerre, meurtres collectifs, emprisonnements, et ceci très souvent dans le silence de la communauté internationale.
En France comme en Europe, la privatisation des services publics dans l'éducation, la petite enfance, la santé se traduit par des systèmes de plus en plus payant, et dans ces secteurs très féminisés les suppressions de personnels signifient une augmentation du chômage des femmes. La récente réforme du système des retraites est un préjudice supplémentaire.
Toutes ces mesures aggravent la situation matérielle des femmes alors qu’elles représentent 80% des travailleu-r-ses pauvres et précaires. Parmi elles, les femmes immigrées et les étrangères subissent une double discrimination.
La réforme de la santé a des conséquences directes sur le droit à l’IVG avec la fermeture de nombreux centres d'interruption volontaires de grossesse et remet en cause le droit à disposer de son corps est remis en question.
Nous revendiquons
- une loi-cadre contre les violences faites aux femmes avec les moyens nécessaires à la prévention et d’éducation
- un véritable service public de la santé, de l’éducation, de la petite enfance et le respect du droit à l’IVG
- Homos/Hétéros, droits égaux
- une véritable politique d’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes et la retraite à 60 ans après 37,5 annuités pour tous
- la régularisation des travailleuses sans papiers
Partout à l'occasion du 8 mars, nous manifesterons notre solidarité avec les femmes en lutte contre les dictatures et pour l'égalité des droits.