Depuis son élection à la tête de l'état français, force est de constater que le seul salaire que Nicolas Sarkozy ait réussit à faire augmenter est le sien ! En effet, en 2008, il passait de « 7 084 euros à 19 331 euros ». Il faut dire qu'il n'avait pas eu à négocier avec la Présidente du Medef pour l'obtenir !
Présidente du Medef qui vient d'ailleurs, de rappeler à Nicolas Sarkozy, ce qu'elle pensait de l'intrusion des dirigeants politiques, dans la répartition des bénéfices des entreprises !
En effet : « (...) Laurence Parisot a estimé lundi que la règle de partage des profits par tiers - employeur, actionnaires et salariés - était une vue de l'esprit (...) » - Europe1
Mais, au fait qui est à l'origine de cette idée de répartition ?
En mai 2008, Nicolas Sarkozy annonçait qu'il souhaitait que : « (..) les partenaires sociaux lui fassent part de leurs propositions sur le partage des profits avant le 15 juillet (...) » Ce souhait faisait suite au rapport de Jean-Philippe Cotis sur le « partage de la valeur ajoutée » Et le Chef de l'Etat d'évoquer : « (...) l'hypothèse d'un projet de loi du gouvernement sur la question à l'été (...) » - AFP/Google
En février 2010 : Laurent Wauquiez, alors secrétaire d’Etat à l’Emploi : « (...) se félicitait que Nicolas Sarkozy ait inscrit à l'agenda social une discussion sur le partage des profits dans l’entreprise, menaçant d’une loi faute d’accord des partenaires sociaux dans les trois mois (...) » - Libération
Puis ... plus rien ! Puisque, les fameuses négociations sur le partage des profits ... n'ont jamais eu lieu !
Traduction : L'état est là pour distribuer des exonérations de charges sociales et renflouer
les pertes en cas de crise économique, mais n'a aucun droit de regard sur l'utilisation des bénéfices !
Exonérations que François Fillon a d'ailleurs proposé de « graver dans le marbre » lundi, en proposant de : « (...)
Garantir durablement les allégements de charges des entreprises en échange d'engagements chiffrés de ces dernières sur l'emploi des jeunes, et notamment
l'apprentissage (...) » - Les Echos
Annonce qui a immédiatement mis en joie le Medef qui a déclaré être : « (...) immédiatement disponible pour étudier les modalités d'une telle évolution (...) »
Mais alors, direz-vous, comment le Président va t-il pouvoir montrer qu'il peut, sur simple décision unilatérale, faire
augmenter les salaires ou obtenir une répartition d'un tiers des bénéfices des entreprises ?
Et bien, dans la mesure où le Medef s'y oppose, nul ne le sait !
Mais le Medef n'est pas sans ressource sur le sujet puisqu'il propose au Président de la République une idée particulièrement
pernicieuse : Financer une augmentation des salaires par une baisse ... des charges sociales payées par les salariés. En contrepartie d'un transfert au au privé d'une partie ... de la protection
sociale !
Démonstration par Laurence Parisot : « (...) Elle réclame une réduction des dépenses
publiques afin de favoriser l'augmentation des salaires. « Il y a des gains possibles dans le système de protection sociale », dit-elle, prenant pour exemple le
cas des hôpitaux où beaucoup de choses pourraient être confiées au secteur privé sans que l'on touche à la qualité des prestations (...) »
Démonstration qui ne serait pas complète sans l'ajout d'une assurance obligatoire pour financer la dépendance, brillamment
défendue par la FFSA (l'un des plus gros contributeurs financier du Medef) : (...) Face à cet enjeu de société, un partenariat public-privé entre l’Etat et les assureurs constitue une « solution possible », selon Gilles Cossic, directeur des Assurances de
Personnes à la FFSA. L’Etat pourrait encourager la souscription de contrats d'assurance dépendance, en mettant en place des mécanismes incitatifs (...) »
Certains pourraient s'étonner que, la très pointilleuse Laurence Parisot, ne se soit pas élevée contre une possible
augmentation du déficit public, que pourrait créer la refonte ou ... la disparition de l'ISF. En effet : « (...) François Baroin a affirmé que (...) entre les
deux scénarios sur l'avenir de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). L'un prévoit une transformation en profondeur de l'ISF, et l'autre, peut-être sa suppression (...) - Le Figaro
Oui, mais ça c'est une autre «vue de l'esprit» beaucoup plus ... positive pour le Medef !
Slovar
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Babouse
Luz