photo bridgebird
CE QU’IL FAUT FAIRE ET NE PAS FAIRE
EN VUE DE LA SAISON DE REPRODUCTION
A FAIRE
‑ Ceux qui ne l'ont pas encore fait, peuvent tranquillement amorcer le cycle reproductif des canaris, suivant le lieu où ils habitent. De même pour les perruches et pour les exotiques.
‑ Pour les canaris on choisit les nichoirs en plastique ou en fil de fer, qu'il faut appliquer à l'extérieur de la cage, sur le vasistas spécial. On conseille que ces nichoirs soient du type muni d'une ouverture postérieure ; cela permet d'effectuer des nettoyages sommaires, sans qu'il soit nécessaire de détacher le nid de la cage.
Pour les perruches il existe des nids‑boîtes faits exprès, en bois.
Pour les exotiques, on utilise ou les nids-boîtes ou les nids en osier spéciaux en forme de poire ou sphériques, ou même les nichoirs pour canaris convenablement masqués avec des rameaux, du papier ou de la toile.
‑ Il faut se rappeler que, même si les oiseaux aiment les pièces éclairées et ensoleillées, les couveuses couchées dans le nid ont besoin, d'instinct, d'un demi‑jour protecteur; autrement il peut se faire qu'elles deviennent nerveuses et qu'elles ne couvent pas bien. Il faut donc que le nichoir à petits barreaux soit dûment masqué à l'aide d'un chiffon ou de rameaux. Cela vaut aussi pour les femelles canaries, même si elles s'adaptent à couver aussi en pleine lumière.
‑ On doit périodiquement asperger d'un insecticide spécifique les nids et les cages. ‑ Il faudra fournir des matériaux en abondance pour garnir le nid : fétus, copeaux fins à emballage, fragments de toile et de papier, ouate, etc., ou bien le matériau spécial qu'on trouve en vente dans les oiselleries.
‑ Si la femelle se montre incapable de construire le nid, on doit intervenir pour l'aider. Cela peut arriver, non seulement avec les canaris, mais aussi avec quelques espèces d'exotiques. L'éleveur doit soigneusement arranger une forme bien creuse, nécessaire pour tenir les oeufs réunis sur le fond et pour éviter le risque que les oiseaux ne puissent, par mégarde, les faire tomber hors du nid. Il faut solidement fixer ce rembourrage au nichoir, sans cela il pourrait bouger et même se renverser pour s'être empêtré aux ongles d'un reproducteur, avec les conséquences que cela comporte pour les oeufs ou pour les petits.
‑ Il peut se faire que la femelle, incapable de construire le nid mais poussée par instinct incertain à la nidification, détruise le rembourrage apprêté par l'éleveur. En ce cas, on doit refaire avec patience le travail de rembourrage, plusieurs fois s'il le faut, jusqu'à ce que commence la ponte des oeufs. Dès lors, la femelle très occupée par l'incubation, ne défera plus la garniture du nid.
‑ Les oeufs, au fur et à mesure qu'ils sont pondus, seront remplacés par des faux oeufs de sorte que, la ponte terminée, on pourra les remettre tous en même temps dans le nid, pour obtenir une éclosion simultanée. Ce procédé est très utile, surtout avec les canaris et avec quelques espèces d'exotiques très domestiques et prolifiques.
‑ On doit conserver dans l'ouate les vrais oeufs, remplacés par les faux ; il faut les retourner une ou deux fois par jour jusqu'au moment où ils seront mis de nouveau dans le nid ; cette opération de retournement est indispensable, autrement le jaune d'oeuf, tenu immobile toujours dans la même posture, finit par adhérer à la coquille, ce qui rend impossible le développement de l'embryon. Une fois les oeufs confiés de nouveau à la couveuse, le débutant se donnant la peine de l'observer quand elle bouge sur le nid, pourra constater qu'elle s'applique de temps en temps à retourner les oeufs avec son bec, parce qu'elle comprend d'instinct la nécessité de cette opération.
‑ On doit ramasser les oeufs avec les pinces spéciales ou avec une cuillère en plastique. Si on les prend avec les mains, on doit les serrer délicatement aux deux pôles.
A NE PAS FAIRE
‑ Il ne faut pas employer de nids en osier trop petits pour les exotiques. Même s'il s'agit d'une espèce de petite taille, il vaut mieux employer un nid bien spacieux. Il s'agit en général d'oiseaux très prolifiques ; dans un nid étroit, les petits trop nombreux seraient sacrifiés et les nouveau‑nés pourraient facilement succomber, dominés par leurs frères plus vigoureux.
‑ On ne doit pas fournir le matériel à nid aux perruches ondulées, car il s'agit d'oiseaux qui ne garnissent pas leur nid. Sur le fond des nids‑boîtes pour ondulées, il y a un petit creux suffisant à tenir les oeufs rassemblés. Il n'y a besoin d'aucun revêtement souple pour les oeufs et pour les petits de ces oiseaux.
1 ‑ On conseille de ne pas mettre à la disposition des oiseaux occupés à la nidification, des effilochures trop longues qui, outre qu'elles embarrassent les oiseaux qui les emploient, peuvent facilement s'empêtrer dans les petites pattes des reproducteurs.
‑ Il ne faut pas avoir recours au remplacement des vrais oeufs par les faux pour les perruches ondulées, car ces oiseaux savent nourrir d'une façon différenciée leurs petits, selon le jour de la naissance. Une éclosion simultanée, loin d'être utile aux petites perruches, leur porte préjudice.
‑ Le remplacement des vrais oeufs par les faux est aussi à déconseiller pour tous les oiseaux en général qui ne sont pas tout à fait apprivoisés.
‑ Il ne faut pas manier les oeufs avec les doigts, si l'on n'est pas sùr de sa propre légèreté de toucher. De toute façon, on ne doit jamais prendre les oeufs en appuyant la pulpe des doigts sur les parois latérales qui sont très fragiles.
‑ Si une femelle souffre à cause d'une ponte pénible ou si elle pond des oeufs sans coque, on ne doit plus l'employer comme reproductrice pour le reste de la saison. Si l'on s'obstine à l'utiliser, il pourrait facilement arriver qu'on la perde définitivement ; en tout cas on obtiendrait une progéniture sans prix, et souvent souffreteuse.
‑ Il ne faut jamais faire usage d'insecticides utilisés en aviculture industrielle ; seul, un bon produit spécifique peut pleinement correspondre au but recherché, sans présenter de danger pour les oiseaux.