Cette norme ne conduit pas à une certification. Ceci afin de se prémunir d’une certification qui conduirai à un « sur-affichage » des bonnes pratiques d’une organisation (« sur-évaluation »), mais également afin de ne pas générer une trop forte standardisation qui nierait la spécificité des actions RSE de l’entreprise dans son contexte local particulier. On peut classer l’ISO 26000 dans les Standards de Processus de Management (voir article sur le classement des standards RSE).
Elle s’adresse à tout type d’organisation (entreprises, collectivités, ONG, syndicats…) quelle que soit sa taille, ses domaines d’actions.
Mais, comme le disait de manière un peu lyrique Didier GAUTHIER (*) :
« La 26000 n’est en réalité qu’un outil de transition, qu’une banque de données pour forger de nouvelles cultures. Elle vise d’abord la mise en cohérence de l’action de chacun dans un cadre global reconnu, elle a vocation à « marier » les objectifs de chacun dans une logique de performance(s) globale(s) et, de lisibilité pour tous au regard des grands enjeux du présent siècle. Cette mise en cohérence passe par des fils rouges que chacun s’approprie. La gouvernance, les droits de l’Homme, les conditions et relations de travail, les bonnes pratiques des affaires, l’environnement, les questions relatives aux consommateurs ou encore l’engagement sociétal, sont reconnus comme des questions centrales de la responsabilité des organisations. Ces fils rouges s’imposent au même titre que la compétence première et dirige tout droit vers un professionnalisme épanoui gage d’intelligence dans l’action et garantie de résultats réellement orientés « développement durable » ».
(*) Président de la Commission ISO 26000 et Secrétaire Général de Séché Environnement.
Le contexte international des standards RSE et Développement Durable présente une prolifération d’initiatives non convergentes : AA1000, projet SIGMA, SD 21000, GLOBAL IMPACT, SA 8000, IRRC, GRI, NF ENVIRONNEMENT, … général ou sectoriel. Un besoin de cadrage, mais également de mesure commune, et l’affirmation de la dimension stratégique, a conduit à motiver des travaux d’homogénéisation des standards. Ce chantier vise aussi à rendre pleinement accessibles la démarche RSE aux PME/PMI (volet intégratif au-delà des principes). Lancée en 2005 par l’ International Standard Organization, l’élaboration de la norme ISO 26000 vise à constituer une convergence des standards RSE dans le monde (norme ISO 26000 – Novembre 2010).
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