L’âne et l’éléphant par French Fry
Il serait caricatural d’interpréter cette victoire comme celle du vote afro-américain. La population noire ne représente que 30% de celle de l’état et elle a voté à 80 % pour Monsieur O. Elle est certes très impliquée civiquement, mais ne suffit pas à elle seule à expliquer un tel « ace » (pour utiliser une métaphore tennistique que ma petite déception Tsongienne m’inspire aujourd’hui). Les statistiques annoncent que Barack a su capter un quart des bulletins des électeurs « blancs ». C’est cette position qu’il a immédiatement tenté de consolider dans le discours qu’il a prononcé après l’annonce de résultats : J’ai besoin du vote de tous, noirs, blancs, pauvres et riches, jeunes et vieux. Grâce à ce score étonnant, Monsieur O est aujourd’hui un candidat potentiel pour tous et vient de sortir du « Ghetto » paradoxalement en étant tout de même choisi par lui.
Dame Hillary a pris l’avion avant de connaître les résultats car elle a bien senti
arriver la tempête. Les observateurs américains la disent fatiguée. On moque sa petite entreprise maritale qui porte le nom de « Billary ». Monsieur O ne s’y est pas trompé, lui qui à la veille du scrutin se demandait publiquement qui était son adversaire de Bill ou d’Hillary. La semaine dernière toutefois, le New York Times apportait son soutien officiel à Hillary pour les ânes et à McCain pour les éléphants. De son côté, en moins sérieux mais en plus glamour, Monsieur O pouvait se vanter du soutien de la marylinesque et roploplesque Scarlet Johanson… Un signe de plus de sa BARAKA !