Le petit d'homme passe beaucoup de temps à manipuler les formes géométriques ou non. Il aime recréer des modèles, superposer, se repérer, manipuler et former un dessin matériellement en trois dimensions.
Il va les chercher sous forme de jeu mais je vois les progrès dans son repérage dans l'espace. Les "tangrams" par exemple semblent beaucoup plus faciles. Ils sont arrivés après les "attrimats" et "Gagne ton papa" et je le vois beaucoup plus à l'aise dans la manipulation et la représentation 3D de chaque pièce (au moins pile et face).
Le jeu "Gagne ton papa" nous occupe tous les jours depuis le début des vacances jusqu'à prendre sur le temps d'avant l'école le matin. Ces duels de quelques minutes permettent vraiment de bons moments. Il s'agit de positionner les formes prédéfinies dans un espace déterminé. Alors même si le lutin ne gagne pas son papa ou sa maman, il arrive à chaque fois à remplir sa case avec beaucoup beaucoup de patience et de concentration.
Et puis le jeu est accompagné de "Kataboom" qui lui aussi revient souvent même si la table est prise et même si l'équilibre n'est que précaire:
- des formes à retrouver à plat avec modèle à la taille
avec le modèle en taille réduite
- des tours à monter où il faut trouver l'équilibre dans des formes pas si facile. Il faut alors trouver exactement la bonne pièce et surtout sa bonne disposition
Les formes reviennent, sans encastrement: le puzzle du corps humain se refait, "étage par étage", en dehors du support pour y être réinséré
Les attrimaths, dont je parlais ici et là, se décomposent en forme avec encore une aide sur le contour et la disposition des formes intérieures
Les tangrams, eux, proposent les deux difficultés: les formes à refaire avec toutes les indications ou juste le contour. Et puis cela permet au loupiot de dépasser sa frustration car certaines fois il arrive à la forme "à peu près" mais il doit revenir, reprendre et proposer autre chose permettant de bien utiliser la totalité des 7 pièces géométriques.
De plus le fait d'avoir toutes les pièces de même couleur est un obstacle supplémentaire.
Le plus dur pour le lutin reste dans les formes à tourner autant sur elles-mêmes que d'une face à l'autre pour proposer des solutions différentes, par exemple les parallélogrammes des attrimaths et des tangram.
Et puis sa patience trouve une limite toujours au même point, quand il se lâche à ses propres essais. Quand il veut détourer les pièces, recréer la forme générale et qu'il est gêné par l'épaisseur des pièces, leur mobilité et par l'espace entre elles qu'il faut mettre pour y voir quelque chose sur le papier.