Magazine

Etat chronique de poésie 1147

Publié le 02 mars 2011 par Xavierlaine081

1147

Avec cette rage qui te saisit

De ne savoir dire non

Aux obligations fausses

.

Toujours aller d’un bon pas

Vers ta flétrissure

.

Chaque jour vient qui t’abreuve

De stupides nécessités

Te laisserait-on un temps pour souffler

Que te voilà déjà

Plié sous la contrainte

Fuyant les mots qui sont ta seule raison d’être

*

Rien ne vient qui sache atténuer la plaie

Les révoltés d’hier sont rentrés chez eux

Ils mangent leurs fast-foods

En râlant devant l’écran plat de leur honte

.

Tu enrages de devoir vivre sous ce couvercle

Tu rêves du chalumeau pour en découper les contours

De la lame et du couteau pour couper les ligatures

Au pilori et sous les quolibets

Tu trouves encore la force de quelques injures

Le fouet sur ton échine ne laisse plus de trace

.

Il n’est de vie qu’en costume du dimanche

Devant des bénitiers de soumission aveugle

Le temps est à la colère

Douce et lancinante colère

*

Car nul ne laisse présager un soupçon de légèreté

Ils ne promettent tous que vents debout

Qu’ils se chargeront de rendre contraire à la première risée

Et toujours le pauvre petit mousse sera le premier mangé

.

Qu’un pays se lève dans l’odeur du jasmin

Que ce pays par l’enfance soit un peu le tien

Te voilà renfrogné à servir celui-ci

Qui hier était tout proche d’aider le tyran

.

Tu vas te conformer aux impérieuses obligations

Mais la révolte dans l’âme et les poings serrés

.

Mes yeux ne peuvent quitter ton visage

Douce beauté qui seule chante

A la mémoire des martyrs

.

C’est à cette beauté là que je boirai jusqu’à l’ivresse

.

Manosque, 24 janvier 2011

©CopyrightDepot.co 00045567

sceau1.gif


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Xavierlaine081 5039 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte