Panais et poivrons rotis
Je viens de faire une découverte, une de plus, des « Fresh bag » pour le test, je vous conseille d’aller voir par ici. Je ne fais pas de pub pour la marque que je ne connais pas, je me fie à ce qu’en dit notre testo/ménageo/blogueuse et à mon énorme envie, jamais satisfaite de contenants culinaires.
Certaines ne peuvent résister à l’appel d’une paire de chaussures, bon d’accord moi non plus, mais je suis aussi addicte aux boîtes. Y a-t-il un docteur sur la blogosphère qui pourrait me dire d’où me vient cette compulsion ? Presque un toc, je mets tout en boîtes, oui les gens aussi, parfois, avec humour, bon on n’a pas toujours le même mais je me surveille. Rien ne va au réfrigérateur sans être passé par une boîte. J’essaie bien d’organiser, de les acheter comme des poupées russes ou des boîtes gigognes pour qu’elles s’encastrent et se fassent toutes petites, mais rien à faire, je craque pour la petite dernière, la taille que je n’avais pas, le modèle trop pratique, le couvercle facile à retirer, l’hermétique, la pas trop hermétique qui passe au micro-ondes sans se gondoler, celles qui s’empilent dans le frigo par deux ou par trois, les fines pour le steak de Naimerien, la ronde plus pratique pour la purée, la haute pour conserver la soupe avec ses os à moelles, les petites pour les sauces, d’autres pour les herbes fraîches, celles qui vont au congélo sans se briser, une spécialiste vous dis-je !
Certains diront, le plastique, beurk, cancérigène, et en plus dans un micro -ondes, oui peut-être, mais le verre c’est lourd, ça casse, ça s’empile mal, ça prend de la place et puis c’est comme ça, une addiction sauf à la faire soigner, ça ne se discute, moi ce sont les boîtes en plastique. Alors quand j’ai vu ces boites/sacs, je me suis dit comme Brassens « ces boites sont trop vilaines pratiques, il me les faut« .
Dans le même ordre d’idées et de matière, nous avons acheté à Montréal un vase, j’ai la flemme de faire une photo, la charger, etc, allez voir ici. Très bien, léger, transportable, incassable, juste ce qu’il me faut, sauf qu’on l’a rangé parce que Monsieur le Chat intéressé par les fleurs passent son temps à renverser les vases même en verre mais ceux là étant mous, à chaque coup de pattes c’est la cata, exit le vazu…
J’ai, un temps, collectionné les sacs en plastique, une manie venant de ma grand-mère, transmise à ma mère et nous voilà aspirée dans la spirale de la reproduction familiale. Mais j’ai arrêté, mon côté écolo a pris le dessus lorsqu’à Mayotte a été voté un arrêté interdisant la distribution de sacs en plastique dans les commerces. Nous l’attendions depuis longtemps trouvant que les sacs pendouillants dans les palétuviers lorsque la marée se retirait de la mangrove était du plus vilain effet, pire encore, les tortues, mes veilles dames préférées, les avalaient et s’étouffaient avec. Oui, je les aime mais, il me faut l’avouer… c’est con une tortue !
Je vous laisse admirer un grand moment, la ponte des tortues sur la plage de Moya à Mayotte, où nous allions avec mille précautions (mais avec l’apéro) pour ne pas troubler la longue, douloureuse et délicate opération. Si vous êtes sage, je vous mettrai la naissance des bébés tortues.
Les tortues marines vivent en mer mais les femelles viennent pondre sur les plages et c’est lors de la reproduction qu’elles sont particulièrement menacées. A Mayotte, où l’on peut encore observer facilement la ponte, plusieurs plages autrefois fréquentées par les tortues ne le sont plus suite à la dégradation de ces sites de ponte. L’installation de villages sur les plages, la présence d’activités humaines gênent les tortues qui désertent peu à peu ces sites. De plus sur les plages les tortues sont menacées de braconnage, entre 1000 et 2000 tortues sont braconnées chaque année pour être mangées (des chiens vivant en meute attaquent et se nourrissent des tortues, enfin les tortues elles-même en creusant au même endroit que leurs congénères détruisent les oeufs avant leur éclosion).
A Mayotte, les tortues marines sont totalement protégées grâce aux arrêtés préfectoral n° 347 / DAF du 07 / 08 / 2000 et ministériel du 09 / 11 / 2000. Il est interdit de capturer à terre ou en mer des tortues marines, d’utiliser ou de détenir même un petit morceau de l’animal (carapace, écaille, œuf …), de déranger à terre ou en mer les tortues. Ces interdits (15 au total) concernent les tortues vivantes ou mortes, les oeufs et les nids. Entre 2005 et 2009 Il était relativement facile de s’en procurer à 5 euros le kilo.
Un service de la D.A.F.(Direction de l’Agriculture et de la Forêt) est plus particulièrement impliqué dans la protection des tortues, il organise des patrouilles nocturnes de surveillance des sites de ponte à Moya et à Saziley et participe à l’information des visiteurs.
Le lagon où vivent les tortues est lui aussi menacé notamment par l’envasement. Les constructions, la pratique du brûlis laissent la terre nue, elle est entraînée par les eaux de pluie et arrive au lagon. Les herbes du platier sont étouffées et meurent, or elles servent de nourriture aux tortues vertes adultes. De nombreux sacs plastiques arrivent jusqu’au lagon. Les tortues imbriquées, qui peuvent parfois se nourrir de méduses, confondent les sacs plastiques avec des méduses, les avalent et meurent (ah, qu’est-ce que je disais ?). (Source DAF)
Lentement, la tortue monte sur la plage, trouve le meilleur endroit pour pondre. A ce moment, la moindre lumière ou mouvement lui fait faire demi-tour et repartir à la mer. La ponte est alors perdue. Pour le bruit, je doute, ces animaux sont sourds comme des pots, par contre elle est sensible à la vibration au sol due à la marche. Nous on fait super gaffe mais un soir où plus de 40 tortues sont montées pondre, une à piétiner allègrement notre pique-nique, aucun respect !
La tortue, avec ses nageoires avant, propulse le sable vers l’arrière pour creuser un large trou qui constituera sa cavité corporelle. Elle s’arrête régulièrement pour se reposer. Ce n’est pas le moment de s’approcher trop près ni de l’éclairer car elle peut, par peur, encore renoncer à continuer à creuser et retourner vers l’océan. Si rien ne la dérange, elle s’enfonce peu à peu, balançant le sable avec force autour d’elle. Les nuits sans lune où nous allions les voir, les lampes étant interdites, nous les repérions au bruit du sable projeté.
Avec ses deux nageoires arrière qu’elle utilise comme des pelles souples, elle va creuser un puits vertical de 30 à 40 cm de profondeur. Si elle tombe sur une grosse pierre ou des racines, elle se déplacera pour recommencer un peu plus loin ou renoncera et retournera vers l’océan.
Une tortue, pour des raisons qui restent encore pas totalement élucidées, revient toujours pondre sur le lieu de sa naissance, elles sont capables de parcourir des milliers de km pour cela. Elles s’accouplent d’abord dans les eaux chaudes du lagon entre un à deux mois avant la ponte, on peut les voir de manière fugace en surface, imbriquées l’une dans l’autre, le mâle accroché à la femelle par ses deux griffes antérieurs.
Les spécialistes pensent que le sexe de la jeune tortue dépend de la température pendant l’incubation de l’oeuf. Une tortue peut pondre entre 150 et 200 oeufs par ponte tous les 15 jours pendant deux ou trois mois, avant de repartir voyager dans l’océan. Elle reviendra entre trois à cinq ans plus tard.
On soulève délicatement la queue, on fait barrage pour cacher la lampe afin d’éclairer le trou et prendre une photo des oeufs tout ronds comme des balles des golfs, mous et gluants.
La tortue est à ce moment très vulnérable, elle ne bougera pas tant que la ponte n’est pas terminée, l’opération ne dure pas plus de 15 à 20 minutes, alors qu’il lui aura fallu souvent deux heures pour creuser et souvent plus du double pour sortir de son trou. Déjà épuisée, elle doit pour cela ramener du sable sous elle afin de renflouer le sol sous elle et se remettre à niveau, quand elle ne se trompe pas de sens et va taper dans les racines ou le pied de la falaise ou retomber dans le trou d’une congénère. Quand je vous dis que c’est con ! A souvent plus de 200 kg, rien à faire pour les remettre dans le droit de chemin.
Après la ponte, le garde la mesure, note son numéro de bague, en regard de la date, du lieu et de l’heure de la ponte ou lui en pose une si elle n’est pas encore répertoriée. Alors là, il faut la voir se débattre, émettre un espèce de cri soufflé, 250 kg qui ruent, carrément impressionnant et inattendu d’un animal aussi peu rapide. Encore que parfois, elles arrivaient à nous prendre de vitesse, pensant avoir le temps de finir le punch, la pizza des îles ou la tarte au citron afin de la laisser tranquillement s’ensabler, avant de lui rendre visite, et crac elle avait déjà fini et reboucher le puits.
Quelques heures plus tard, enfin délivrée de ses oeufs et de son trou, elle repart vers la mer.
Labourant le sable, elle laisse des traces à l’aller comme au retour, ce qui permet de compter facilement le nombre de tortues monter pondre pendant la nuit. Mais aussi au braconnier de les repérer facilement pour les tuer et/ou pour prendre les oeufs.
A Mayotte, elles viennent toute l’année et toutes les nuits avec des pics pendant les nuits de pleine lune et en avril/mai. Pour s’y rendre dans de bonnes conditions, le mieux étant d’allier une marée montante entre 18 et 20 h, assorti d’une lune au trois quarts ou pleine et de s’habiller de sombre.
Et voilà, le spectacle est terminé, cela remplace bien une séance de ciné. Dans 60 à 70 jours, si tout se passe bien, les oeufs écloront et des dizaines de bébés tortues se précipiteront vers la mer dont seulement une pour mille survivra.
Peler, ciseler et faire revenir
- 1 oignon
Brunoiser (néologisme pour dire couper en brunoise), ajouter aux oignons et faire revenir à feu vif quelque minutes en remuant régulièrement
- 1 poivron rouge
- 1 poivron vert
Eplucher et couper en rondelles
- 4 ou 5 panais
Parfumer avec
- 1 branche de thym
- Sel, poivre, piment d’espelette en fin de cuisson.
Panais rotis
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