Après presque 10 ans de négociation, le Cosmos Standard, nouveau label européen pour les cosmétiques bio devrait bientôt fleurir sur les produits bio produits en Europe.
Développé conjointement par les organismes de certification Cosmébio, Ecocert (France), BDIH (Allemagne), ICEA (Italie) et la Soil Association (Grande-Bretagne), il « couvre » à la fois l’origine des ingrédients – qui sont répartis en cinq catégories (eau, ingrédients d’origine minérale, agro-ingrédients transformés physiquement, agro-ingrédients transformés chimiquement et « autres »), chacune étant soumise à des critères spécifiques – et leur transformation et garantit une traçabilité verte. Partant d’une application stricte du principe de précaution, il exclut ainsi l’utilisation de nanomatériaux, d’OGM et interdit le recours à des procédés d’irradiation.
Les logos nationaux ne seront cependant pas supplantés mais complétés par une mention « Cosmos Natural » ou « Cosmos Organic » selon le degré de certification. La nuance a son importance puisque les produits certifiés « Cosmos Natural » n’auront aucune exigence à remplir en termes de pourcentages minimums d’ingrédients bio. Les cosmétiques « Organic », eux, devront être constitués d’au moins 95 % d’agro-ingrédients physiquement transformés et 20 % du produit fini devra provenir de l’agriculture biologique (NDLR : la barre restera néanmoins à 10 % pour certains produits comme les shampooings et les gels-douche).
Il est toujours pertinent de se demander si l'entrée en vigueur d'un nouveau label permet véritablement de simplifier le message destiné aux consommateurs. Parfois, En l'espèce, l'inquiétude peut venir de l'utilisation du terme "natural" que l'on sait être largement surexploité et galvaudé par ailleurs et surtout l'idée de deux niveaux de certification. Il est néanmoins pertinent d'avoir conservé les logos nationaux qui se sont progressivement forgés une image de fiabilité et de crédibilité dans l'opinion.