Retrouvez les réactions des socialistes au remaniement de dimanche qui marque les échecs de Nicolas
Sarkozy et le laisse sans cap.
Benoît Hamon, porte-parole
«La mise à l'écart de Michèle Alliot-Marie» «le fiasco total de la politique étrangère conduite par Nicolas Sarkozy et son
gouvernement, particulièrement depuis le début des révolutions arabes». Il a qualifié cet échec de «consternant» et «humiliant pour la France et les Français». «Si la France de Nicolas Sarkozy a
raté le rendez-vous du printemps arabe c'est parce qu'elle a tourné le dos à nos valeurs» a-t-il expliqué avant de dénoncer « le pari de la peur » fait une fois encore par le président
de la République qui conçoit «l'étranger comme une menace permanente». Et d'apeller à «changer de politique étrangère». «C'est en mai 2012 que la France aura l'occasion de retrouver sa place, son
rang et son influence dans le monde» a-t-il conclu.
Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national à l'Europe et à l'international
«L'exfiltration de Brice Hortefeux à l'Elysée confirme que Nicolas Sarkozy prépare de l'Elysée sa candidature», «Nicolas
Sarkozy avoue ses échecs et y répond par sa candidature» a-t-il constaté.
Razzy Hammadi, secrétaire national aux services publics
A ses yeux, «la seule ligne directrice du président Sarkozy»: «faire peur, et réduire les enjeux du monde arabe à
l'immigration qu'il instrumentalise afin de justifier son remaniement et asseoir sa stratégie électorale».
Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charente
Le président de la République aujourd'hui «contraint, sous la pression, de limoger dans l'urgence deux ministres qui n'ont
pourtant fait qu'obéir à ses ordres», avait déclaré au début de son mandat qu'il prenait «personnellement la responsabilité des succès et des échecs». Devant les échecs cuisants dont il est
aujourd'hui le seul responsable, elle a appelé Nicolas Sarkozy a «cesser cette concentration abusive du pouvoir qui, compte tenu de son incompétence, mène le pays au désastre».
Laurent Fabius, ancien premier ministre
La tentative de justification de Nicolas Sarkozy «de semaines de cafouillage» par «une analyse internationale»,
«le remaniement sanctionne surtout un échec complet de (sa) politique étrangère et de sécurité». «Ce n'est pas sept minutes de discours qui vont faire oublier des semaines de cafouillage.
Il y a ces démissions-limogeage de Mme Alliot-Marie - c'était devenu impossible pour elle de rester - et de M. Hortefeux, parce que la politique de sécurité échoue, parce qu'il a une condamnation
pénale» a-t-il rappelé.
Pierre Moscovici, ancien ministre des affaires européennes
«C'était bien une crise politique intérieure qu'il fallait résoudre et la question est de savoir si cela sera un changement
de la politique étrangère, pas seulement un changement de ministres». «L'Union pour la Méditerranée est un bide terrible» a-t-il par ailleurs constaté avant d'affirmer que « ce qui compte
avant tout, c'est de changer de cap diplomatique». «La réalité c'est que Nicolas Sarkozy est comme toujours un président de la République erratique», «qui n'a plus de cap», «qui ne tient pas
une direction claire, que ce soit dans la politique intérieure ou dans la politique étrangère» a-t-il conclu.>> La carte des échecs
diplomatiques de Nicolas Sarkozy>>
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