En Inde, l'année fiscale commence le 1er avril. Et la journée d'hier était importante puisque le ministre des Finances présentait au Parlement la proposition de budget pour l'exercice 2011-2012.
Rassurez-vous on ne va pas commenter en détail les 197 mesures annoncées et énoncées une à une dans un très long discours du ministre.
La presse ne parle bien sûr que de cela. Mais si l'on prend du recul par rapport à toutes ces mesures techniques et fiscales dont l'objectif est de diminuer le déficit des comptes publics tout en favorisant la croissance par l'investissement dans les infrastructures, sans oublier les mesures destinées à réduire l'inflation et les inégalités dont souffrent certaines parties de la population comme les agriculteurs, on note avec satisfaction que l'Inde veut continuer sur la voie de l'ouverture et sur la voie de l'amélioration de la gouvernance (diminution de la corruption).
Quoiqu'en disent certains observateurs, et même si ce budget comporte peu de surprises, l'Inde ne modifie pas son cap. Et quel chemin parcouru depuis 1991, date des premières mesures de libéralisation, ou d'ouverture, de son économie. On l'oublie, mais l'Inde était engluée alors dans la plannification à la soviétique et ceci est admirablement illustré par ce dessin paru dans la presse économique ce matin.