OPÉRA
Oeuvre positive et rayonnante, la deuxième journée du « Ring » nous montre le héros dans sa turbulente jeunesse. Commencée la saison dernière, l’aventure se poursuit sous la direction de Philippe Jordan et dans la vision de Günter Kramer.
C’est Brûnnhilde elle-même qui, à la fin de La Walkyrie a baptisé le fils de Sigmund et Sieglinde, le héros tant attendu : Siegfried.
La deuxième journée du « Ring » le montre dans sa turbulente jeunesse, gamin indiscipliné, dompteur d’ours et tueur de dragon. Au coeur du « Ring » entre l’Adagio appassionato de la Walkyrie et le final grandiose du Crépuscule des dieux, Siegfried est toujours apparu comme le scherzo, oeuvre joyeuse et légère. Et le héros qui paraît n’est en rien un chevalier mystique ou le sauveur de tout un peuple, mais l’homme réel et nu en qui Wagner voit avec délice « toutes les pulsations du sang », toutes les contractions des muscles vigoureux dans le mouvement le plus libre : en un mot, l’homme véritable, c’est-à-dire l’homme jeune et beau dans la fraîcheur la plus éclatante de sa force qui est à l’origine de toutes les légendes primitives …
Orchestre de l’opéra National de Paris à l’Opéra Bastille du 1er au 30 mars.
Direction musicale Philippe Jordan
En langue allemande, durée 5h 10 avec deux entractes
Monique Lis