Magazine Cinéma

"Tam Lin"/"The Devil's widow" : une sorcière dans le Swinging London

Par Vierasouto


01 - 03
2011
Version imprimable -Commenter l'article



Pitch.
Transposé d'une ancienne chanson folk écossaise, l'histoire d'une veuve richissime qui nie son âge et utilise des pouvoirs maléfiques pour asservir une cour de jeunes parasites, beaux et oisifs, qu'elle appelle ses amis.

Ce film est une curiosité vue cette par hasard cette nuit sur TCM, c'est le dernier grand rôle d'Ava Gardner au cinéma qui avait accepté car le réalisateur était un ami, ancien enfant star d'Hollywood ("Lassie"), Roddy McDowall. Classé dans le genre horrifique, c'est plutôt un film ambiance Swinging London qui transpose une fable écossaise, chanson, "The Ballad of Tam Lin", dans l'époque contemporaine. Une richissime veuve qui refuse de vieillir s'entoure d'une cour de parasites très jeunes, très beaux, oisifs, qui squattent son manoir en Ecosse jusqu'à ce qu'ils tombent en disgrâce et qu'elle les renvoie.

Pour garder le pouvoir sur cette cour, Michaela Cazaret n'hésite pas à faire appel à la magie noire. Un jour, la fille du pasteur, Janet Gibson, ammène un chiot au manoir pour occuper une invitée, à la demande de la maîtresse de maison, avec Micky, le contact passe mal. Plus tard, le dernier favori de Micky, Tom, va tomber amoureux de Janet, rencontrée dans les champs ; la veuve maléfique, ivre de jalousie, décide de se venger d'autant que la jeune femme porte l'enfant de Tom.
Le film a un look très seventies avec ses personnages alanguis, oisifs, habillés en hippies de luxe, méditant dans le jardin, jouant comme des enfants, avec des moments oniriques, poétiques, ralentis flous avec la chanson "The Ballad of Tim Lin" lors de la rencontre de Tom et Janet, images en surimpression qui se mélangent. A mi-chemin, on passe d'une ambiance mi-orgiaque languide, décadente soft, trouée ces épisodes poétiques, à un film plus franchement horrifique avec la figure du secrétaire particulier trouble, Elroy, homme de main de Michaela, qui collectionne les photos des morts accidentelles de jeunes gens depuis 17 ans qu'il est à son service, avec les prédictions, les jeux de rôle et de mise à mort, etc... La fin du film est un peu fouillis, mélangeant les visions de Tom, à qui Michaela a fait boire un poison, avec la réalité, les poursuites en voiture de la meute, la figure salvatrice de Janet.

Très daté, ce film, témoin d'une époque, d'une manière très libre de faire les films dans les années 70, souvent peu crédibles, plus préoccupés d'effets visuels "planants", de création d'ambiances d'inspiration psychédélique, que de récit, vaut surtout par la présence d'Ava Gardner dont l'âge et la vie en 1970 correspondait un peu au rôle de cette pathétique "sorcière de l'amour". Encore très belle, surnommée à son apogée "le plus bel animal du monde", la star vieillissante, bouffie par l'alcool et les excès, a fini ses jours enfermée dans son appartement
à Londres où elle morte en 1990. le film réalisé en 1970 est sorti en 1972, disparu rapidement des écrans et de  la circulation, on doit la restauration de la copie restante, 25 ans plus tard, à Martin Scorsese. L'acteur Ian Mc Shane jeune a des faux airs de Terence Stamp à son âge, ambigu et parfait pour ce rôle de personnage cruel et romantique à la fois.

  
Ian Mc Shane   /   Ava Gardner
Director : Roddy McDowall, 1970 (1972)
Starring:
Ava Gardner, Ian McShane, Richard Wattis, Cyril Cusack, Stephanie Beacham, David Whitman
Genres:
Horror, Romance. Bristish
sur IMDB...

http://www.ianmcshane.net/

 
Mots-clés : CinéCulte, cinéma anglais, , The Devil's widow, Roddy McDowall

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vierasouto 1042 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines