Passe ... âge avide !
De l'eau tombe sur une âme égarée
Mais le vent du vide assèche tout.
Le coeur se serre alors effrayé
Perdu rétréci d'amours évaporées.
La chute s'arrête sans raison.
La vie redémarre cette pendule gelée.
De nouveaux soleils réchauffent
Et le vent noir s'apaise ..
Un temps les musiques et les rêves
Nourrissent des appétits de vivre.
Des sèves brulantes et parfumées
Font rayonner les corps avides.
Les chairs ont réclamé leur part,
La nature a dicté sa loi.
Tout semble beauté et joie,
Mais d'où vient ce regret amer ?
Farandole interrompue d'un songe,
Images à demi ternies du souvenir,
Espoir d'un sursit pour le jour à venir,
L'âme inquiète survit comme une ombre
Cachée dans un sourire, sanglée dans la raison,
Agitée de colères incomprises,
Qui retombent en gestes d'amour:
Seuls moyens d'oublier ... de s'échapper ... d'être.
Le funambule repart sur le fil de sa vie,
Bras tendus de ferveurs à partager,
Caressant l'air d'un sourire
Et porté par les ailes de l'espoir ...