Parfum Initial est en réalité une dénomination trompeuse puisque la dernière création de Thierry Wasser n’initie rien, elle perpétue. Le grand Classique de Guerlain se décline à l’infini, après Shalimar Light (2003) et Shalimar Ode à la Vanille (2010).
Car de toute évidence, Shalimar est une fille joueuse et lunatique: elle peut être fraîche, elle peut être sombre, ou tendre ou dominatrice. Les réinterprétations de ce parfum légendaire paraissent inépuisables.
Comme Ode à la Vanille, Shalimar parfum initial a été mis au point par Thierry Wasser, à la demande dit-on de sa nièce qui désirait un Shalimar plus contemporain. Le résultat oscille entre le floral et l’ambre, avec à certains moments des accès plus verts, plus floraux et plus lumineux teintés de bergamote, d’orange, de verdure, de fruit, de rose, de jasmin, d’iris, de patchouli, de vétiver, de fève de tonka et de musc blanc.
La fragrance se termine sur des notes vanillées, l’une des signatures de la maison Guerlain, tandis que les notes de fond, si elles restent incontestablement liées à Shalimar, apportent un effet bien distinct d’un bout à l’autre de la composition.
Le parfum détient une couleur nouvelle, un rose fardé, l’un des détails les plus âprement discutés avant sa sortie. Le flacon est sensiblement plus grand et plus étiré que ses aïeuls.
Une fragrance susceptible de séduire les jeunes filles dont la féminité mûre et charismatique de Shalimar intimide encore, mais qui souhaitent néanmoins s’initier à l’aura fantasmatique d’un grand classique de la maison.