Vous avez aimé Painkiller et autres shooters bourrins dans lesquels les tètes explosent et le sang gicle dans tous les sens ? Vous adorez démembrer, trucider, empaler, exposer vos ennemis et ce avec style, en mettant à profit tout ce que l’environnement vous offre, avec au choix plus de 100 variantes de mises à mort ? Alors Bulletstorm pourrait bien vous ravir !
Par LordSavoy.
Dans un prologue un peu chaotique et longuet où il semble que les vapeurs d’alcool troublent la vision de Gray, on se retrouve armé d’un fusil d’assaut et d’un lasso d’énergie. C’est un outil majeur et très pratique pour s’approprier tout ce qui pète pour le faire exploser à l’endroit souhaité et qui une fois upgradé en Sismochoc aura le rôle fort utile de propulseur.
D’emblée, on sait qu’il faut garder les yeux ouverts, faire preuve d’imagination et de précision pour réaliser de super frags en jouant à fond avec ce que l’environnement propose, notamment les barils inflammables disposés au sol ou dans des constructions. Avec un gameplay stimulant, on apprend au fil du parcours à maitriser les skillshots, condition sine qua none à la réussite de notre « mission ».
Plus on tue avec style, plus on récolte de points. Ces points permettent lorsque l’on croise un « dropkit ou largasin » d’acheter des munitions, d’augmenter la capacité de son arme (8 au total dans le jeu ) et surtout débloquer son tir chargé, ce qui permet au fusil à pompe de produire une onde de chaleur qui désagrège tout ce qui est dans son champ, au pistolet d’envoyer une fusée, au lanceur de “chaînes à grenades” de se transformer en sécateur géant, etc.
Voir une vidéo de gameplay de Bulletstorm
Chaque type d’ennemi et chaque arme permettent de réaliser de nouveaux « skillshots » sanguinaires et de gagner des points (il y a 130 skillshots différents) ! Certains sont vraiment top délire mais il vous faudra accumuler suffisamment de points d’expérience pour les débloquer. Il faut user et abuser des glissades et des coups de pied qui apportent de la nervosité à l’action tout en sachant que Gray en contrepartie ne peut pas sauter. Pour rentrer plus dans les détails, en ce qui concerne la réalisation des skillshots, tout dépend de l’arme utilisée (pensez à utiliser le tir secondaire) et de l’environnement dans lequel vous vous trouvez et surtout de l’enchainement. Car plus vous combinez, plus vous obtenez de points. Tuer dans le vide (vertigo) ou en plein air - ou vous pouvez vous adonner au ball-trap dans le ciel - ou encore à l’aide du fusil de sniper, tirer dans la gorge (gag reflex), tirer à la tête (head shot), tirer dans le cul, etc.
Voilà les bases de BulletStorm, auxquelles il faut ajouter les empalements sur des grilles électrifiées, des poutres, sans oublier les plantes à qui il faut donner à manger
L’utilisation du lanceur de « chaines à grenades » est particulièrement fun car s’il permet d’une part de miner un terrain, il offrira surtout la possibilité de ligoter une cible afin de pouvoir la projeter vers ses congénères et effectuer un gang bang bien sanglant !
Vous l’avez compris il faut bien exploiter son matos et les objets présents afin d être l’auteur de belles prouesses et tuer avec classe. Le fun est bien réel dans la persécution des hordes de vilains déjantés qui surgissent à tous les coins.
Graphiquement, Bulletstorm bénéficie d’un beau boulot artistique et d’un rendu attractif avec des environnements allant du désert au décor urbain en ruines et de toute beauté, fluide avec un frame-rate stable, un level design plutôt varié et bien fait et l’ambiance est assez excellente. La diversité se rencontre par ailleurs dans les types d’ennemis (dont l’IA est plutôt bonne) et les situations rencontrées, malgré quelques longueurs suivant les séquences (prologue, quelques combats lassants) et pas mal de bugs de collision ou d’affichages tardifs de textures. Les personnages sont plutôt enthousiasmants, on a plaisir à diriger ce gros bœuf de Gray qui bourrine à donf et vanne à gogo (à ce sujet préférer la version anglaise du jeu pour profiter de l’humour bien gras qui est moyennement bien rendu en français).
Nous terminerons ce test en passant rapidement sur le mode Multijoueur baptisé « Anarchy » dans lequel 4 personnes affrontent diverses vagues d’ennemis avec un choix de seulement 6 maps différentes. Le concept étant de réaliser des skillshots coopératifs de façon à accumuler suffisamment de points pour accéder à la vague suivante. Pour corser le tout, des défis obligeant à réaliser des actions spécifiques sont imposés régulièrement.
La clé d’une progression efficace et réussie réside donc dans une très bonne complicité et communication entre joueurs, ce qui s’avère fun mais qui s’essouffle assez vite. Enfin, il y a le mode écho contre la montre avec scoring maximal et classement en ligne en reprenant des parties de la campagne solo à l’intérêt peu probant.
Mention « peut mieux faire » accordée.
En somme, Bulletstorm demeure un bon et beau défouloir pour lequel on attend des mods multi en DLC plus aboutis.