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Réactions critiques à l’imposition du bilinguisme dans toutes les écoles du Québec à la fin du primaire

Publié le 01 mars 2011 par Veille-Education

La proposition de Jean Charest de voir les élèves québécois suivre des cours d’anglais intensifs dès la sixième année suscite des réactions mitigées.

À l’école Saint-Charles de Drummondville, le programme scolaire régulier de ces élèves est condensé en cinq mois. Le reste de l’année est déjà consacré à l’apprentissage de l’anglais.

« Pour le rythme, en anglais, ça va super bien en cinq mois avec cinq périodes par jour. Ils sont très bons, mais c’est sûr qu’il y a toujours un temps d’adaptation », explique l’enseignant Dave Garon.

À nouveau, une seule pointure pour tous

Si la formule fonctionne bien dans les deux classes d’anglais intensifs de l’école, le directeur dit ne pas pouvoir l’appliquer à l’ensemble des autres élèves. « Ma première préoccupation, c’est la réussite des élèves et nous avons évalué qu’ils auraient plus de chance de bien réussir leur formation sur une base de dix mois plutôt que de cinq mois », affirme le directeur l’école Saint-Charles, Michel Poirier.

Pour le député de Drummond à l’Assemblée nationale, Yves-François Blanchet (PQ), le gouvernement fait fausse route en voulant obliger l’ensemble des élèves de sixième année à se plier à cette formule. « Là où je décroche, c’est si on dit mur à mur tous les enfants de sixième année, capables, pas capables, parents d’accord ou pas d’accord, on les envoie étudier six mois en anglais. Je ne suis pas d’accord avec cette approche-là. »

Manque de professeurs (encore !) : recruter en Ontario à quel coût ?

La ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, n’écarte pas la possibilité de recruter des professeurs en Ontario pour arriver à enseigner l’anglais intensif à tous les petits Québécois d’ici cinq ans.

Line Beauchamp le reconnaît d’emblée : le recrutement des enseignants représente un « enjeu important » avec lequel son gouvernement devra composer.

De son côté, la Centrale des syndicats du Québec ne s’oppose pas à l’anglais intensif en sixième année, mais aurait préféré que le gouvernement Charest s’attaque aux problèmes liés à l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières, véritable frein à la réussite, selon les enseignants
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