Dimanche soir, le train 3665 en provenance de Paris n'avait que 12 minutes de retard en gare de Limoges. A l'intérieur les passagers, étrangement sereins, semblaient habitués à ces incidents à répétition type ruptures de caténaires, pannes de machines, retards dans la préparation des trains, etc. ...
Il y a deux semaines un train de marchandises déraillait à Vierzon. Le trafic totalement perturbé comptait des trains annoncés avec 4 à 6 heures de retard pour les plus chanceux. Les autres ont vu tout simplement leur train annulé. La situation était certes exceptionnelle, mais elle symbolise bien la tension qui règne autour de cette ligne vieillissante.
Autre phénomène, depuis quelques mois la SNCF réduit le nombre de dessertes sur la ligne et en supprime quelques unes. Les habitants des villes concernés ont tenté de s'organiser pour résister. Des blocages symboliques de trains ont eu lieu l'an passés à Saint-Sulpice-Laurière, Argenton-sur-Creuse et Issoudun. Samedi, à Saint-Sébastien où le Corail ne s'arrête plus du tout le collectif de défense de la gare a bloqué pour la septième fois le passage du train.
La situation inquiète également les responsables locaux. En décembre dernier, la commission permanente du Conseil régional du Limousin a voté à l'unanimité une motion d'urgence demandant la restitution des dessertes Corail de Saint-Sébastien, Saint-Sulpice-Laurière et Uzerche.
L'avenir pourrait être encore plus sombre pour ces petites gares si la LGV Limoges-Poitiers aboutissait. Le trafic serait alors inévitablement réduit sur le POLT pour un entretien tout aussi coûteux. Mais ce projet soutenu par les acteurs économiques semble de plus en plus assombris par celui prévoyant une LGV Paris-Clermont.
(voir l'article et les réactions concernant la LGV Limoges-Poitiers sur le blog de la CCI)