Il est plus explicite que le titre choisi pour la traduction française, par ailleurs parfaitement dynamique er primesautière de Pascale Haas. Dans ce roman, pas d'intrigue policière, pas d'inspecteur ni de vieilledame détective enfouie sous les lunettes.
Seulement des personnages attachants : les bons : Sally, 22 ans, fine brunette au teint pâle, James Eliott, un athlétique écossais qui tombe amoureux d'elle en la rencontrant par hasard et plutôt brusquement dans le hall sombre d'une maison abandonnée, Jocko, le frère de Sally, qui rentre des Indes pour recueillir l'héritage de sa tante Clémenta. Cette tante a écrit une lettre avant de mourir, parlant d'un objet dissimulé dans une cache secrète de sa maison...Objet qui intéresse bigrement le tuteur de Sally, célèbre écrivain en mal d'inspiration, son épouse Hildegarde, toujours suitée de son cousin Henri, de cupides Belges maîtres-chanteurs.
J'oubliais un personnage important : la Rolls que doit livrer James, et qui fait l'objet de toute sa sollicitude.
Ici, le meurtre n'effraie pas les méchants, mais ils jouent souvent de malchance. Tous ceux qui risquent d'apprendre une mince bribe de ce qu'ils convoitent sont cependant impitoyablement supprimés. Mais naturellement, comme il s'agit d'une querelle de famille, il est hors de question de prévenir les autorités.
Cela se terminera dans un gigantesque incendie, au cours duquel nos trois héros risquent vraiement de laisser leur peau. Mais la jeunesse et la beauté triomphent toujours dans les romans de Patricia Wentworth. Tout restera donc dans le domaine du secret de famille....
Les ennuis de Sally West, (Run) publié en 1938 par Patricia Wentworth chez 10/18 Grands détectives, 287p. 7,50€