Non, rassurez-vous, je ne parle pas des mêmes “soirées” que les sympathiques animateurs du SAV d’Omar et Fred.
Mes soirées à moi sont des plus correctes, simplement amicales, conviviales, généralement un peu intellectuelles, roboratives, un peu arrosées, mais, modérément et toujours avec de bons produits.
Elles sont la plupart du temps fortuites, résultant de coups téléphone une à deux heures avant, s’enquérant: “Vous êtes là ? Je peux (on peut) passer ?”. Débarquent ensuite de une à six personnes, quelquefois davantage, avec lesquelles, en fin d’après-midi, nous prenons une bière, ou, plus tard, nous mangeons, ou, encore plus tard, nous prenons simplement le café et la suite. Il en va de même lorsque mon épouse est absente, généralement dans sa famille, et où mes soirées sont rarement solitaires.
Je me rends compte que dans 99,99% de ces soirées, je suis le plus vieux, souvent, de loin, les suivants me rendant 10, 20, 30 et même quelquefois 35 à 40 ans et cela m’interroge parfois. Serais-je un attardé ?
En fait je crois que, ne cessant de m’intéresser au monde et de m’indigner, je peux, de plain-pied, avoir des discussions intéressantes (pour moi comme pour eux) avec des gens croisés à travers différentes activités, le reste n’étant qu’une affaire d’hospitalité, de convivialité et de conception de la vie: sans brûler la chandelle par les deux bouts, l’argent est fait pour être dépensé avec les autres et non thésaurisé; or, sans être riche, loin de là, je n’ai jamais estimé être à plaindre.
Pourquoi m’étendre sur ce mode de vie ? Parce que je tombe sur un article du Monde.fr intitulé “Un profil Facebook à 70 ans, bonjour la futilité ? Eh bien non” dans lequel les témoignages oscillent entre “Ne pas vouloir adhérer à Facebook entraîne une rupture avec la nouvelle génération”, “Des tas de désœuvrés qui passent leur temps à raconter des niaiseries”, “C’est également bien pratique pour faire “circuler les nouvelles” au sein de la famille élargie”, “Des retrouvailles très émouvantes avec de vieux amoureux”, … Bref, ce que j’estime être des réactions de vieux.
Je suis sur Internet depuis 15 ans, sur FaceBook depuis 4 ou 5, et cela me semble naturel, pour simplement continuer à vivre comme j’ai toujours vécu, achetant dans les années 70 une télé couleur ou dans les années 90 un téléphone portable, sans être techno addict, simplement en suivant ce que je pense promis à des usages sociaux larges et massifs. Je n’ai pas l’impression de faire partie d’un monde différent de celui de mes enfants, voire de plus jeunes, dès lors qu’ils s’intéressent au monde tel qu’il est et réflechissent à ce qu’il devrait être, ce qui n’empêche pas de grands moments de franche rigolade et de “vannes”.
A (très) près de 66 ans, je suis frappé des réactions sur ce dossier du Monde consacré à l’usage de FaceBook par les plus de 65 ans. Je dois être un peu “demeuré”, comme on dit chez nous, mais pourvu que ça dure…
- Oubliées hier, pour cause de remaniement les revues de blogs d’Olivier et de Leunamme.
- “Nouvelle démission au sein du gouvernement tunisien”, Le Monde. Le combat continue pour éviter un Thermidor précoce.
- “Le passé de Gérard Longuet peut-il gêner le gouvernement ?”, Le Monde.
- “Le secteur bancaire espagnol aurait besoin de 50 milliards d’euros de refinancement”, Le Monde. Et c’est, à mon avis, une hypothèse optimiste.
- “Sur les affiches de campagne des prochaines élections cantonales, pas un candidat UMP n’a inscrit ces simples mots : “Avec Sarkozy”", Le Monde.
- “Sarkozy tente de faire oublier le naufrage de sa diplomatie”, Rue 89. Aussi, NouvelObs: “Remaniement: une justification qui peine à camoufler un double échec”.
- “Nous assistons à la seconde vague historique du réveil arabe”, Marianne. “A ce jour, aucun nouveau parti politique n’a vu le jour, ce qui donne à penser que les batailles électorales à venir opposeront le libéralisme arabe et le conservatisme arabe, dans ce dernier cas sous la forme des Frères musulmans, version locale de la démocratie chrétienne européenne”.
- “Les jeux vidéo et les réseaux sociaux modifient le rapport à l’espace, au temps, à la construction de l’identité”, Le Monde. ****
- Les réflexions de l’ami Hervé, maintenant lyonnais, sur extrême-droite et extrême-gauche.