Plutôt que de développer, comme les autres acteurs, des fonctions de plus en plus élaborées, qui risquent de n'intéresser que les technophiles, ses concepteurs ont choisi de faire de Manilla un portail "universel" de gestion de tous les "comptes" du ménage américain moyen, sans fioritures.
Dans sa version actuelle, le tableau de bord qui fait office de page d'accueil comprend quatre domaines : comptes bancaires, factures, programmes de fidélité (dans le secteur du voyage) et abonnements (de presse, groupe Hearst oblige). Si les partenaires actuellement présents sont encore peu nombreux (tout en comprenant déjà les plus importants, par exemple Citi et Comcast), l'objectif est bien de rassembler tous les fournisseurs de services au sein de cet espace.
Le bénéfice pour les utilisateurs est celui de la simplicité. Une fois leurs différents "comptes" intégrés, ils disposent dans un espace unique (et derrière un seul mot de passe) d'un accès à tous leurs services bancaires, à la consultation et au paiement de leurs factures, à la réception des offres et autres courriers de leurs fournisseurs... Manilla met notamment à la disposition des inscrits un espace illimité et permanent de stockage de tous les documents qu'ils reçoivent.
La dématérialisation est d'ailleurs au coeur de la stratégie de la plate-forme, constituant son principal argument de vente pour les prestataires. En effet, l'accès est gratuit pour les consommateurs et ce sont les partenaires qui financent la plate-forme. Outre les économies qu'ils peuvent générer par rapport aux envois d'imprimés, ils ont également la liberté de diffuser des offres, voire des publicités, dans les espaces qui leurs sont réservés sur le portail.
Alors que, en France, le PFM en est encore aux balbutiements et qu'aucune plate-forme sérieuse de gestion globale de factures dématérialisées n'a émergé, Manilla aurait tendance à faire rêver...