Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll

Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll, voilà un titre peu commun ! Très peu connu chez nous, occidentaux, Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll est la « suite » de Zill O’ll et Zill O’ll Infinite (respectivement sur Playstation –uniquement au Japon– et sur Playstation 2 et PSP nommée « Zill O’ll Infinite Plus », étant des remakes), même si l’action de ce jeu se situe avant les deux cités précédemment. Habitué et spécialisé dans les jeux d’action et de beat’em all, Koei Tecmo redonne vie aux fans qui en redemandaient constamment. Après les Dynasty Warriors, étant une des séries caractérisant le plus cette société nippone, la série Zill O’ll resurgit des profondeurs et espère ravir cette fois-ci le monde entier.

On ne t'a jamais appris à faire attention à tes arrières ?

Pour commencer, Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll est loin de ressembler à un des jeux typiques de Koei Tecmo tels que Samurai Warriors, Dynasty Warriors … En effet, TS est avant tout un Action-RPG (ou Beat’em all-RPG), enfin bref !
Commençons dans un premier temps par les points neutres, suivit des mauvais points et enfin des points positifs, histoire de « rattraper » un peu la note du jeu.
Le jeu est un heroïc-fantasy, ce qui est rare chez Koei. Ainsi, l’environnement semble plutôt bien adapté par rapport au scénario ; cela semble être un bon point, mais … (et oui, toujours un « mais » après un espoir !) l’environnement n’est pas beaucoup travaillé même s’il reste potable. Enfin dans tous les cas, même s’il y avait un environnement qui illuminerait nos yeux, les sorts et les combats, quand à eux sont presque nuls : il ne serait alors pas exploité (vous pourrez retrouver les détails sur les sorts et les combats dans la partie des points négatifs).

Femme charmante qui vend des armes ? Ca fait peur !

Ensuite, il existe de petites interactions avec l’environnement : exemple de la magie « glace » sur l’eau (une partie de l’eau se solidifie et permet ainsi au personnage de geler les ennemis dans la zone en question) … Malheureusement, ce point ne peut être considéré comme positif étant donné qu’il ne s’agit que de « rares interactions avec l’environnement ».
Ajoutons ensuite qu’il y a un système de « Critical » ; cela ne peut s’effectuer que lorsqu’un ennemi (en l’occurrence un boss) possède une certaine faiblesse à un élément. Un cercle s’affiche alors sur l’écran et rétrécit au fur et à mesure tout en changeant de couleur (de jaune à rouge). Lorsque que le cercle est rouge et que votre sort atteint la cible, le cercle devient bleu et s’agrandit d’un coup tandis que le boss se déstabilise ! A ce moment là, il est grand temps de frapper fort ! Cette caractéristique ne peut pas être vraiment un « plus » étant donné que le timing en question n’est pas forcément bien expliqué lors du tutoriel en début de jeu. Vraiment difficile (peut-être suis-je nul ?).
Dernier point dans cette partie, les cinématiques ne sont pas mauvaises mais loin d’être captivantes, avec un personnage assez  sec  (voir dessous).

"Euh tu sais ... j'ai toujours voulu te dire ..."

On parle d’un beat’em all non ? Bourriner, c’est la devise donc ? Sachez que les combos sont complètement banals et peu variés ! Un bourrinage ne consiste pas qu’à donner des coups, il est aussi question de «variétés de coups » ! C’est une honte, si donner trois coups de lames ou « enchaîner » deux coups (toujours les mêmes) avec un sort de feu c’est un combo, alors là Dynasty Warriors est un maître dans ce domaine à côté de Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll !
Mis à part les combos peu riches, la physique des personnages et des ennemis est presque pourrie également ! La touche croix qui permet à l’avatar d’effectuer un saut ne sert presque à rien étant donné qu’il n’y a en général pas de plateforme pouvant être atteinte ! En plus, le saut (son mouvement) est vraiment « moche », on se croirait même dans un jeu de PSOne ! On pourrait croire que seules ses jambes bougent lors du saut, le corps reste figé et subit uniquement une translation sur l’axe z ! Peut-être même qu’il n’est pas question de « on pourrait croire » mais tout simplement de « on constate » ! Du côté des ennemis, c’est presque pareil : lorsqu’ils sont KO, ils meurent tous de la même manière, un vulgaire saut en arrière avec une rotation en arrière de 90° ! Ridicule !
Ce n’est pas pour être cruel avec le jeu mais il n’y a pas de « déplacements dans la ville » et « sur une carte ». Un RPG privant le joueur de se mouvoir dans le cas où il se trouve dans une ville, c’est interdire l’exploration même de l’univers ! Les villes sont des symboles pour les RPG, ce sont en général les endroits où le joueur peut ressentir une certaine « sécurité », où il n’y aura pas d’ennemis pour le déranger, et donc respirer un bon coup ! Le joueur à besoin de visiter des endroits autres que des cavernes ou encore des montagnes. Or le jeu propose un « menu » qui représente la ville, avec un arrière plan pas forcément attractif en plus, enfin bon. Allez, le coup de grâce pour l’histoire de la ville : les conversations entre les différents personnages se déroulent comme sur un jeu de Gameboy Advance, c’est-à-dire deux dessins, un fond et des lettres qui défilent en guise de conversation. Pas de voix !
Ensuite, on s’ennuie rapidement, trop répétitif à mon goût. Il est vrai qu’il s’agit d’un « action/beat’em all-RPG », donc il est évident que ça l’est mais tout de même, mais les tableaux se ressemblent trop et on y passe des minutes interminables sur une même map et sur une même mission ! (Ce n’est pas parce que je suis lent, au contraire !)

"Je vais te crever l'oeil !"

Un détail qui tue : le personnage principal Areus (étant un demi-elfe) est peu charismatique. Dans tout jeu, et surtout dans un RPG, il est très important que le héros soit un minimum attachant ! Si vous voulez un boudeur, qui veut se la jouer cool à la Auron (Final Fantasy X) mais qui n’a pas réussi, vous êtes tombé sur le bon type ! Même s’il reste très mystérieux, ce qui est un peu positif, le héros manque tout de même de charme. Bon, autrement, le jeu est non traduit, je ne vois pas comment Koei Tecmo compte attirer les tous les occidentaux …

Enfin, les musiques sont plutôt agréables au début, mais elles sont en boucle ! A la longue, on en a juste mal au crâne. En effet, ces musiques ne sont pas faites pour rendre le jeu plus plaisant étant donné qu’elles sont très courtes, tournées en boucle et hop basta ! Toujours les mêmes sons, exactement les mêmes ! Déjà qu’on s’ennuie pleinement, on en devient fou à la fin !

Pour être honnête, mis à part les gros défauts du jeu que j’ai pu constater, ce jeu m’a quand même fait chaud au cœur quelques fois. En effet, on y trouve des caractéristiques plutôt originales et que j’ai toujours rêvé de voir dans un jeu (ma bibli de jeu n’est pas forcément très étendu, donc bon …). Le changement de personnage en temps réel est très intéressant. Par exemple, si vous avez marre d’avoir un gros lent, vous pouvez switcher avec une personne plus rapide. Cette caractéristique permet aussi d’ajouter de l’importance aux deux autres personnages.
Le fait de pouvoir affecter un « sort » par touche (entre la touche carré, triangle et rond) est un très grand atout, cela vous permet ensuite d’effectuer l’attaque que vous voulez sans vous trompez de manip’ (enfin logiquement).
L’idée de l’arène de gladiateurs est plutôt sympa et originale. Après tout, dans un jeu heroïc-fantasy, pourquoi pas ! D’autre part, l’histoire semble naze vu qu’elle parle de vengeance mais pourtant, le fait d’impliquer le personnage principal d’un heroïc-fantasy dans une vengeance n’est pas à bannir. En effet, d’habitude, on y voit plutôt le contraire « le méchant qui veut se venger du bon ».
Le système de « Jobs » et de « Upgrade » n’est pas mauvais. Consistant à utiliser les points de compétences récoltés pendant vos combats, il laisse au joueur un peu de liberté de choix pour améliorer et adapter le personnage à sa propre stratégie de jeu. Chaque personnage aura droit à trois jobs en tout, où chaque job possède quatre sorts au maximum, à vous d’affecter quel sort pour quelle touche.

Mais où vises-tu ?

Après chaque « round » (une fois avoir éradiqué les ennemis d’une petite zone de la carte), vos personnages rechargent automatiquement leur vie, ce qui permet ainsi de ne pas hacher le rythme du jeu (même si on ne peut pas dire qu’il soit très rapide …).
Enfin, étant donné qu’il s’agit également d’un RPG, le but est de level-up les personnages, or dans Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll, il existe un autre moyen que de repartir dans des zones déjà découvertes : l’Arène de combat. Cette arène vous permet de level-up votre personnage toujours en tuant des ennemis, mais de différentes manières grâce aux différentes règles évidemment : cela créé une suite logique entre l’entraînement et l’expérience de combat du héros, d’un point de vue « réaliste ». On ne gagne en force qu’en s’entraînant ! Si vous êtes trop faible pour les quêtes, faites un tour à l’Arène !

Malgré un début vraiment plaisant grâce au gameplay assez unique, Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll nous ennui assez rapidement avec des combats incessants dans un monde non exploitable sauf les zones de combats en question. Tourné sous forme de quêtes, le jeu reprend mal les bases d’un RPG (malheureusement) et se focalise beaucoup trop sur le côté beat’em all, surtout que ce dernier est d’ailleurs mal travaillé ! L’environnement est vraiment peu poussé et trop classique. Avec une espèce de « rideau » devant l’écran qui rend les décors flous, on ne peut pas dire que ces derniers soient très convaincants ainsi que le graphisme. Musiques très chiantes à force, personnage principal non attachant et physique très mauvaise, on ne peut pas dire que Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll ait tous les atouts pour en faire rêver certains. Même s’il possède des caractéristiques très encourageantes, il y a beaucoup trop de failles pour qu’il soit un bon jeu. Serait-ce parce que Koei Tecmo manque d’argent pour investir dans ses jeux qu’il manque des scènes « plus vivantes » dans Trinity Souls – Souls Of Zill O’ll ? Au final, ce jeu manque d’ambition et ne peut ainsi pas mériter d’une bonne note.

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