Comme dernière nouvelle, ma préférée, Dans le silencieux automne, le narrateur réapprend son frère Claude en phase terminale, qui ne cesse d’évoquer le bonheur perdu de l’enfance. « Je ne l’ai pas connue cette période de félicité, ais-je été distrait ?»
Une écriture qu’on croirait chuchotée, empreint d’une implacable lucidité, d’un grand dépouillement, Gilles Archambault, 77 ans, avec ce petit homme qui va au cimetière un soir de novembre, ne cesse de m’éblouir de cette plume tranquille, réfléchie, parfois mélancolique, j’aime bien ces courtes randonnées avec ce vénérable écrivain
«Exister, c’est perdre petit à petit»
(Michel Torga)