A Patrice
J’ai frôlé ton regard, habillé mon sourire
Pour m’offrir à l’audace qui tant te troublait ;
Parmi tes cheveux longs tes cils gênés frémirent
Lorsque tu m’as confié qu’un homme tu aimais.
Le choix de ton été m’a semblé imparfait
Tant tu me devinais en rosissant d’émoi ;
En aérant mes mèches en un geste discret
Mon automne avouait un fol élan vers toi.
Nos quatre mains en danse au son d’une rengaine
Sur des touches d’ivoire ont chanté l’attirance
Qui dans une envolée platonique et sereine
A mis en épousailles toutes nos différences !
Texte de Simone Le Vaillant