Comme passer outre les royalties perçues par Apple sur sa plateforme? Certains distributeurs, tels qu’Ibis Reader, l’ont déjà bien compris, en passant par des applications web. En effet, en utilisant le navigateur Safari comme moteur, une entreprise s’affranchit aussitôt des restrictions de l’App Store. Un chemin qu’Amazon pourrait facilement emprunter alors que son application iOS est sur un siège éjectable (cf. notre précédent article). Les développeurs de la firme de Seattle se penche sur une alternative depuis plusieurs mois…
On se souvient de l’annonce du service Kindle for the Web en fin d’année dernière, qui pourrait refaire parler de lui très bientôt. Présenté dans un premier temps comme un outil de promotion virale du contenu du Kindle Store, ce service s’est rapidement affirmé comme une application web à part entière, préfigurant des futurs applications de lecture d’Amazon. En effet, la meilleur réponse aux politiques tarifaires d’Apple que pourrait fournir Amazon serait d’abandonner son application iOS au profit d’une version fonctionnant directement depuis Safari sur iPad/iPhone. De plus, la majorité des navigateurs Internet pour mobile et tablettes se basent sur le même moteur de rendu (WebKit) permettant ainsi de proposer une application unique compatible avec un large éventail de terminaux. Enfin, le Kindle Store ferait parti de l’application, contrairement à la version iOS qui renvoie l’utilisateur vers le site web de la librairie.
Le web au profit d’une multitude d’applications coûteuses et à la merci de la marque du terminal. Amazon pourrait bien faire ce choix d’ici l’été, ce qui rapprocherait un peu plus la stratégie du géant du commerce en ligne de celle de Google et son eBookstore. D’ailleurs, depuis quelques jours, Amazon annonce la mise à jour prochaine de Kindle for the Web avec, notamment, la possibilité d’y lire des ouvrages complets et d’y afficher sa bibliothèque complète.