Toutes les nuits, Pénélope défaisait sa toile et tous les matins la recommençait, sans se lasser. Pour lasser les prétendants qui lui voulaient du mal. A l'aube d'un nouveau départ, "La Fauvette masquée" pense à Pénélope. Elle se rappelle son nid sur la toile, détruit par un coucou sans vergogne, et se dit qu'après tout, elle peut bien faire comme Pénélope et tisser à nouveau.Pénélope était volontaire et faisait face. Je l'imagine le soir écoutant la fauvette masquée, cet humble passereau qui niche en Grèce et dans les îles méditerranéennes. L'oiseau lui chante un air de liberté et Pénélope, dans son palais doré, retrouve courage."La Fauvette masquée" a de qui tenir : portant Pénélope en son coeur, elle viendra par delà les criques et les vagues, vous chanter, de temps en temps, quelques airs sur le thème "des racines et des rêves".
Les pattes bien agrippées sur les rochers de son maquis, les trilles en toute liberté, lancées vers le ciel.