The Texas Jerusalem Corssroads nous avait laissé sur un mur de son épique. Ici c’est tout le contraire : une voix, une guitare sèche, et tout juste un violon. Pas un bruit de fond, pas un arrangement, impossible d’échapper au chant cathartique de Josh. Enregistré en seulement deux nuits à Berlin après une année "difficile", Last Of The Country Gentlemen est un disque radical qui ne brosse pas dans le sens du poil. Déjà parce que l’on n’y trouve pas vraiment de "chanson". Sur les sept titres de ce premier album solo, quatre font plus de dix minutes, et à vrai dire le tout s’enchaîne sans que l’on s’en rende compte. Le cowboy y joue le plus simplement du monde un répertoire douloureux sans être pathos, en colère sans être violent, torturé sans être tortueux.
On ne pense à rien d’autre lorsque l’on écoute ce chant à la fois autobiographique et thérapeutique. Il n’y a aucun refrain, aucune mélodie pour se rattraper, simplement des émotions à fleur de peau, sincères et émouvantes. Lui qui ne voulait pas devenir une star n’en deviendra certainement jamais une, mais tous ceux qui auront eu le courage de boire les paroles d’un "Sorry with a song" jusqu’au bout sauront de quoi on parle, entre intimité et sobriété. Place au recueillement, on vous aura prévenus.
En bref : un album solo de folk sombre, sous la forme d’un titre long et triste, sur la vie, la culpabilité chrétienne et tous ceux qui sont en marge. Assurément le disque le plus introspectif de l’année.

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