Remaniement : Tartuffe reste…

Publié le 28 février 2011 par Mister Gdec

Bon, voilà, c’est fait, maintenant, tout le monde le sait. On ne va pas pleurer leur départ vu que nous sommes nombreux à nous être battus avec nos petits claviers pour cela. La décision coulait de source et devenait tactiquement nécessaire, la seule rationnelle : il s ‘agissait d’éliminer deux verrues de ce gouvernement, l’un pour ses casseroles judiciaires (on ne pouvait décemment pas conserver un ministre multirécidiviste, ça fait désordre…) et l’autre qui devenait chaque jour et d’autant plus qu’elle ouvrait la bouche source de polémique incessante. Et surtout, plus grave, et cela a été dit, elle rendait la parole de la France inaudible, n’est-ce pas… Comme s’il n’y avait qu’elle !

Elle n’est probablement pas la seule, que je sache, à s’être réveillée un peu trop tard pour constater au bout de 40 ans qu’elle côtoyait de dangereux dictateurs… avec lesquels la France faisait son petit commerce, Dassault en tête (non, non, il ne vend pas que des avions... qui ne se vendent pas ).

Pour les remplacer, Juppé, pour qui, même s’il est de droite, je conserve un certain respect, dans la mesure où il incarne pour moi l’homme qui prend ses responsabilités, et qui a servi de fusible dans une certaine affaire, afin de ne pas éclabousser Chirac.. et d’autres. Je n’en dirai pas plus, pour l’instant.

Et puis aussi, un certain Longuet... Celui-là, nous autres, blogueurs lorrains, on le connait forcément. Et je ne pense pas qu’il y en ai un seul (ou une, bon d’accord, rooo..) , qu’il soit de droite ou de gauche, qui lui voue une admiration sans bornes : son passé de militant d’Occident, une certaine virée de jeunesse avec Madelin et Devedjian suite à laquelle on a retrouvé des armes lourdes dans le coffre de leur DS pour participer à des ratonnades, des condamnations pour faits de violence en réunion avérées dans le cadre du Mouvement Occident, (avec en prime un étudiant de gauche laissé pour mort, dans le coma…), et ses magouilles financières opportunément effacées par une certaine loi d’amnistie, voilà des faits qui parlent d’eux-mêmes.

Déclaration du nouveau ministre de la défense (sic…) pour justifier ce glorieux passé :

« Pour des raisons personnelles, j’étais Algérie française et anticommuniste. J’ai fait un bout de chemin avec la FEN, avant de basculer vers Occident. Nous étions une bande de copains. Je n’ai jamais supporté que l’on m’interdise de m’exprimer. J’ai fait la campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour en 1965. On se spécialisait dans la relation conflictuelle et musclée avec l’extrême gauche. On s’est pris des raclées, j’ai eu le cuir chevelu entamé. »

Voilà à quel genre d’homme on confie les rênes de notre pays… Et si vous voulez des déclarations plus récentes et tout aussi pittoresques, allez donc voir ici. C’est gratuit.

Ah, et puis j’ai failli oublier Guéant… j’en parlerai ici une autre fois, il vaut son pensant de cacahuètes, et un billet à lui tout seul, pour lequel il me faudra cette fois travailler davantage.

Mais ce que je retiendrai surtout de ce (petit, mais symbolique) remaniement, c’est la palme de la tartufferie politique accordée à Mr Patrick Ollier, qui avait annoncé bravement, en prenant la défense de sa compagne de manière si chevaleresque, que si elle partait, il partirait aussi…

Devinez donc la morale de l’histoire…