On ne sait plus où donner des yeux tant il paraît de bons livres, qui ne sont pas nécessairement ceux dont on parle le plus. Trois lus récemment, dans trois genres très différents.
Un roman, pour commencer. Un roman drôle, réjouissant, brillant : Les liaisons ferroviaires, de Jean-Pierre Martin, aux éditions Champ Vallon. Pensées, regards, échanges entre les passagers d’une rame de TGV, qui s’observent, s’attirent, se désirent, se draguent. (Ça ressemble un peu à du Laclavetine, celui de Matins bleus notamment). Voilà un texte qui a cette vertu de légèreté vantée par Calvino (vertu que j’admire d’autant plus qu’elle demeure hélas hors de ma portée, je suis un mi-lourd incorrigible, en catégorie sportive comme en littérature). Pour autant, l’air de rien, sans avoir l’air d’y toucher, il dit beaucoup de choses, joue avec la psychanalyse, avec la sociologie. C’est un de ces livres allègres et piquants comme on savait en faire au XVIIIe siècle.
Lire la suite : http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/02/28/deeeemandez-les-bonnes-lectures.html