Copie neuve
« Le film politique le plus important du vingtième siècle. » David Simon, créateur de la série télévisée « The Wire : Sur écoute »
France, 1916. Tandis que la guerre s’est enlisée dans les tranchées, le général Mireau reçoit l’ordre de donner l’assaut sur une position allemande imprenable. Sur le champ de bataille, le régiment mené par le colonel Dax peine à avancer, sans cesse repoussé par les tirs ennemis jusqu’à devoir finalement se replier avec de lourdes pertes. Furieux, Mireau ordonne à l’artillerie de tirer sur ses hommes, mais le capitaine refuse d’exécuter l’ordre. Pour sanctionner la déroute, les chefs décident de traduire trois soldats du régiment devant un tribunal de guerre, certains qu’ils seront fusillés pour lâcheté. Afin d’empêcher le massacre, Dax choisit de défendre ces hommes face à la cour…
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Premier chef-d’oeuvre dans la carrière de Stanley Kubrick, « Les Sentiers de la gloire » se définit comme un anti-film héroïque, diatribe désespérée et virulente contre le système de guerre. En racontant l’histoire de soldats condamnés à mort pour avoir refusé de mourir au front, Kubrick fustige l’armée et décrit les rouages absurdes mais inéluctables de la hiérarchie martiale.
Tourné en Allemagne, le film impressionne par sa reconstitution des tranchées et la performance de Kirk Douglas en colonel révolté contre le cynisme et la manipulation des masses. À l’époque, on reprocha à la charge politique son pessimisme et son antipatriotisme. Jugé trop critique envers l’armée, le film ne fut même pas montré en France avant 1975. Aujourd’hui, « Les Sentiers de la gloire » est devenu un modèle cinématographique incontestable, qui a su dépeindre l’un des plus grands drames de la condition humaine.
Les sentiers de la gloire (Paths of Glory, 1957, USA, 88 mn, Noir & Blanc)
avec Kirk Douglas, Ralph Meeker, Adolphe Menjou, George Macready, Wayne Morris, Richard Anderson
D’après le roman de Humphrey COBB