Mr Harrison, en plus d'être un médecin débutant qui doit faire ses preuves et combattre les clichés, use de tout son flegme et de toute la bienséance de son rang pour ne pas s'embourber dans des situations maladroites, en y parvenant difficilement - le contraire serait ennuyeux ! De plus, le jeune homme s'est entiché de la fille du clergyman, la seule qui ne se plie pas au jeu de la séduction, et cherche à tout prix à l'apercevoir, lui parler et passer du temps en sa compagnie, bataillant contre la horde des amazones qui veulent sa peau de célibataire !
C'est parfaitement cocasse. L'image faite des femmes de Duncombe n'est pas très flatteuse, mais il y a de l'affection derrière, qu'on se le dise. Les Miss Tomkinson ou Mrs Rose ne sont pas que désespérées, il ne faudrait pas les réduire à des hystériques en quête d'une situation, même si Mrs Gaskell dépeint là une triste et cruelle réalité. Ne nous leurrons pas.
C'est un court ouvrage, à la base publié sous forme de feuilleton (ceci pouvant expliquer les quelques impairs sans grande importance relevés ci ou là), qui a eu pour avantage de me replonger dans la délicieuse ambiance de Cranford. Tous mes souvenirs liés à cette série sont réapparus et le bonheur a été immédiat. Ce fut bien court, mais bien bon.
Les Confessions de Mr Harrison - Elizabeth Gaskell
L'Herne (2010) - 142 pages -15€
traduit de l'anglais par Béatrice Vierne
Il n'est jamais trop tard pour découvrir CRANFORD !