En DVD : Si je vous dis Western Spaghetti, vous pensez immédiatement à l'immense Sergio Leone. Eventuellement à Sergio Corbucci. Et c'est tout, à moins d'être un grand fan du genre. Ma culture pour ce genre s'arrête là : j'ai donc découvert avec plaisir l'étonnant Blindman Le Justicier Aveugle de Ferdinando Baldi. Comme le nom du film le laisse présager, le pitch est improbable : une fine gâchette aveugle (!!) se met à la poursuite de bandits qui ont enlevée 50 femmes destinées à épouser des mineurs. Et bien, contre toute attente, ça marche ! C'est un peu gros parfois, mais ça colle bien avec le "genre" et donc ça passe. L'aveugle peut compter sur une monture qui lui obéit au doigt (mais pas à l'oeil) et à la bouche (suffit de siffler), et sur une winchester prolongée par une baïonnette qui fait aussi office de canne. Reste l'ouïe - aiguisée - et le toucher. Sans oublier une grosse paire de cojones. Car notre justicier n'hésite pas à aller défier les méchants dans leur antre, quitte à se prendre de sacrées tannées ou à subir une séance de torture. Evidemment, les bandidos de Domingo pourrait lui coller tout de suite un pruneau entre les yeux (qu'il a très bleus) mais si on commence à chercher la petite bête...Ringo pas ringardDans le rôle de Blindman, Tony Anthony, qui comme son nom l'indique, est italien et ressemble furieusement à Franck Dubosc. A noter également la présence étonnante de Ringo Star dans le rôle du frère de Domingo. Barbu et bazané, regard sombre, beau salaud, l'ex-Beatles assure. Ferdinando Baldi aussi : la mise en scène respecte les canons du western spaghetti, avec quelques effets de style sympas. Le film est très violent (enfin, pour l'époque) : on voit du sang. De la fesse aussi. Et des décors grandioses. Sur une musique évidemment très inspirée par les orchestrations d'Ennio Morricone.Interviewé dans un bonus, Jean-François Giré, spécialiste du western européen, retrace les parcours du réal et de l'acteur et replace le film dans son contexte, celui de la fin des westerns spaghetti. Il explique ainsi que Blindman vire parfois dans le fantastique et qu'il doit beaucoup à Zatoïchi, le masseur aveugle de Kenji Misumi. Ce film est d'ailleurs proposé dans la belle édition collector édité par Wild Side. Je ne vous en parle pas car je n'ai pas reçu cette 2e galette. Ce qui ne m'a pas empêché d'en prendre plein les yeux en regardant Blindman. Anderton
En DVD : Si je vous dis Western Spaghetti, vous pensez immédiatement à l'immense Sergio Leone. Eventuellement à Sergio Corbucci. Et c'est tout, à moins d'être un grand fan du genre. Ma culture pour ce genre s'arrête là : j'ai donc découvert avec plaisir l'étonnant Blindman Le Justicier Aveugle de Ferdinando Baldi. Comme le nom du film le laisse présager, le pitch est improbable : une fine gâchette aveugle (!!) se met à la poursuite de bandits qui ont enlevée 50 femmes destinées à épouser des mineurs. Et bien, contre toute attente, ça marche ! C'est un peu gros parfois, mais ça colle bien avec le "genre" et donc ça passe. L'aveugle peut compter sur une monture qui lui obéit au doigt (mais pas à l'oeil) et à la bouche (suffit de siffler), et sur une winchester prolongée par une baïonnette qui fait aussi office de canne. Reste l'ouïe - aiguisée - et le toucher. Sans oublier une grosse paire de cojones. Car notre justicier n'hésite pas à aller défier les méchants dans leur antre, quitte à se prendre de sacrées tannées ou à subir une séance de torture. Evidemment, les bandidos de Domingo pourrait lui coller tout de suite un pruneau entre les yeux (qu'il a très bleus) mais si on commence à chercher la petite bête...Ringo pas ringardDans le rôle de Blindman, Tony Anthony, qui comme son nom l'indique, est italien et ressemble furieusement à Franck Dubosc. A noter également la présence étonnante de Ringo Star dans le rôle du frère de Domingo. Barbu et bazané, regard sombre, beau salaud, l'ex-Beatles assure. Ferdinando Baldi aussi : la mise en scène respecte les canons du western spaghetti, avec quelques effets de style sympas. Le film est très violent (enfin, pour l'époque) : on voit du sang. De la fesse aussi. Et des décors grandioses. Sur une musique évidemment très inspirée par les orchestrations d'Ennio Morricone.Interviewé dans un bonus, Jean-François Giré, spécialiste du western européen, retrace les parcours du réal et de l'acteur et replace le film dans son contexte, celui de la fin des westerns spaghetti. Il explique ainsi que Blindman vire parfois dans le fantastique et qu'il doit beaucoup à Zatoïchi, le masseur aveugle de Kenji Misumi. Ce film est d'ailleurs proposé dans la belle édition collector édité par Wild Side. Je ne vous en parle pas car je n'ai pas reçu cette 2e galette. Ce qui ne m'a pas empêché d'en prendre plein les yeux en regardant Blindman. Anderton