Alors que le Président Sarkozy nous a habitué à des réactions particulièrement rapide lorsqu'il s'agit de "faits divers", il semble beaucoup moins prompt à identifier les coupables lorsqu'il s'agit de sa garde rapprochée.
Beaucoup ont encore en mémoire la manière dont la Justice a été traitée pour trouver un bouc-émissaire et les réactions inhabituelles de l'ensemble des personnels concernés ces dernières semaines. Le Ministre de la Justice, Michle MERCIER, suivant certainement les ordres du sommet de l'Etat, a ainsi limogé un agent à qui les moyens n'avaient pas été donnés pour faire correctement son travail.
Dans le cas de Michèle ALLIOT-MARIE, les moyens ne lui faisaient pas défaut ... au contraire, c'est ce qu'on lui reproche. Ni dans le cas de Brice (de Nice) HORTEFEUX. Et pourtant il aura fallu attendre plusieurs semaine pour la première et plusieurs mois pour le second, avant qu'ils ne soient "limogés". Remarquez, eux non-plus ne comprennent pas pourquoi ils ont servi de "fusible".
C'est peut-être cela le plus grave. Ce que les français reprochent au Gouvernement et à notre Président, qui une fois de plus dans son discours d'hier s'est présenté en "hyper-Premier-Ministre". Dans son annonce, il a présenté les choix qu'il a fait et non, comme il est prévu par la Constitution, les modifications proposées par son Premier Ministre. Et si certains ont bien relevé l'absence de référence à MAM lors du discours, le rôle de François FILLON n'est pas apparu.