Private Practice: 4.15 Two Steps Back
Ouch.
Forcément, après avoir mis la barre si haut dernièrement, la chute n'en pouvait être que plus dure. ça n'a pas raté avec cet épisode, déjà handicapé par l'absence de Kate Walsh. Une première
d'ailleurs. Du coup, sans sa star aux commandes, la série a fini par retomber dans ses nombreux travers. Dont la tendance au mauvais soap-opera et ce à travers Naomi, dont en fin de compte je ne
regrette plus du tout le départ à venir. Chargée de traiter avec Sam d'une jeune patiente trisomique enceinte, elle en profite pour considérablement se rapprocher de son ex-mari. Ben, oui, le
chat, Addison, n'étant pas là, les souris dansent. Mais est-ce qu'on avait vraiment besoin de ça? Un nouveau triangle amoureux, sérieusement? Encore, s'il avait été mis en place subtilement...
mais non, on voit la série venir avec ses gros sabots, ses regards langoureux entre Nana et Sam, pour finir sur le baiser hypra-prévisible qui fait tout foirer. Il ne manquait plus qu'Addison les
surprennent et on se serait cru dans un spécial Les Feux de l'Amour à Malibu. Pour revenir sur le cas de la trisomique, au final, juste un prétexte pour faire Sam et Naomi renouer en
vitesse express, dans le fond, il aurait pu être intéressant. Mais là encore, chette chère Nana a tout gâché avec son éternelle gerbante rengaine sur l'avortement. On a un peu plus de chance avec
le cas de Sheldon, une jeune femme perturbée par un trouble de la personnalité. Tiens, ça ne vous rappelle rien? Oui, vous dans le fond, vous avez raison, c'est le pitch de United States of
Tara! On pourrait se dire que ça ne valait pas vraiment la peine d'aborder un tel sujet, Tara s'en chargeant déjà avec brio... mais il faut noter que la situation de la patiente
n'est pas vraiment la même que celle de Tara dans United States. Le trouble d'identité étant en réalité feint. Et Sheldon finit vite par s'en rendre compte. Mais c'est principalement ce
qui fait l'intérêt du cas, les acteurs n'étant pas spécialement convaincants et les scène larmoyantes découlant de la situation, un classique chez Private Practce, n'ayant rien
d'original.
La
série ne se montre pas bien originale non plus avec l'intrigue du bouquin de Violet qui refait surface. Pas encore publié, en cours d'édition, la psy en profite pour transmettre le manuscrit à
tous ses collègues qui découvrent ainsi les petites vacheries qu'elle a pu raconter sur eux. Au final, le tout ne s'avère pas spécialement croustillant et apparaît être là principalement pour
meubler, la situation étant rapidement résolue en fin d'épisode, Violet obtenant finalement la bénédiction pour laisser les passages traitant du cabinet dans son livre. Avec le même genre
d'histoire, pour ceux qui l'ont vu, on se souviendra que Brothers & Sisters s'en était mieux sorti dans sa saison 3. Pour terminer, il nous reste Cooper et Charlotte. Last but
not least ce sont bien eux la seule réelle satisfaction de cet épisode. Après l'affaire du viol qui a définitivement cimenté leur couple, il leur restait un petit détail à régler avant
de pouvoir avancer sereins et main dans la main vers leur mariage: le baiser volé de Cooper à Amelia. Moi qui le croyait oublié des scénaristes, j'ai été agréablement surpris de le voir remis sur
le tapis pour habilement servir à illustrer l'évolution du couple de Coop et Charlotte. L'incident est ainsi révélé au grand jour sans trop de difficulté par Cooper et pardonné par Charlotte,
plus facilement que n'importe quelle crasse qu'il aurait pu lui faire quelques années auparavant. Il apparaît alors comme une dernière épreuve pour le couple, témoignant de la force et de
l'authenticité de leur relation. Ce qui rend bien compte de tout le très bon travail accompli ces deux dernières saisons pour faire avancer les deux personnages, plus que jamais parfaitement
interprétés par Adelstein et Strickland.
En conclusion, hormis Cooper et Charlotte, pas grande chose de bon à retenir de cet épisode qui entre intrigue digne d'un soap-opera de
l'après-midi, querelle sans intérêt et cas médicaux peu inspirés, fait régresser la série en qualité après avoir atteint des sommets précédemment. En même temps, le titre nous prévenait bien, on
est effectivement two steps back.