Février deviendra mars

Le fantasme de l’île déserte, vous connaissez ? Margaux a décidé de l’explorer. A la question du Robinson – qu’emporteriez-vous ? –, Margaux répond tout de go : Apollo et le petit être brun à peau mate qui le suit partout ; ses MP3 préférés (Dominique A, Biolay, Marchet…), ses bons vins du quotidien, quelques bulles bien sûr, du chocolat et d’excellents bouquins. Plein. De quoi faire des crêpes aussi et tous les films de Tati. Quoi d’autre dans le conteneur ? Pas besoin de grand chose, là-bas on ne connaît pas les saisons. Margaux retapera son petit lopin de vignes et vivra d’amour et d’eau fraîche (pas que). Un peu de randonnée la réconciliera avec l’humanité et elle s’évertuera à composer avec son passé. Chasser l’écume. Tracer sa route. « La vie est un sport et un passe-temps » dit le livre qu’elle vient de refermer. Quand février deviendra mars, Margaux ne donnera plus de nouvelles. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Elle fera de sa vie un passe-temps et conformément à la pensée de Morin s’attachera à prôner « le mieux plutôt que le plus ». Ou tout simplement le bien.
Photo : Quelques monts cantaliens perdus dans l’Atlantique et des vins ligériens au fond des criques. Mer ou montagne, ville ou campagne, rouge ou blanc, Tours ou Nantes, sucré-salé ? Margaux n’a jamais su choisir.