En effet, comme l’a révélé l’affaire du Mediator, le système a bel et bien besoin d’être réformé. Mais la solution envisagée par le gouvernement – celle d’un renforcement du principe de précaution – est inadéquate. Elle ne permettra pas d’améliorer la gestion du risque en matière de santé.
Le risque est aussi dans l’allongement de la procédure d’autorisation de mise sur le marché
En effet, le risque lié à un médicament n’est pas seulement dans sa consommation mais aussi dans le fait de ne pas l’avoir à sa disposition. Quand un médicament est finalement autorisé à être mis sur le marché, c’est parce qu’il est jugé sûr et qu’il aurait – si on l’avait su plus tôt – soulagé les souffrances ou évité les décès de tous ceux qui n’y ont pas eu accès pendant la procédure d’autorisation. Plus elle est longue, plus le nombre de personnes potentiellement menacées s’accumule.
La solution est dans la concurrence des organismes de certification
La solution n’est pas à rechercher du côté d’une énième réorganisation ou de la re-réglementation d’un système qui l’est déjà beaucoup trop.
Les derniers scandales sanitaires comme celle du Mediator montrent que la gestion centralisée du risque est loin d’être la panacée et empêche la gestion du risque au niveau le plus proche des personnes concernées.
Comme la solution idéale n’existe pas en soi, il faudrait qu’elle puisse émerger au fur et à mesure. Aussi, il faudrait au contraire s’atteler à privilégier un système favorisant l’apparition de ces informations qui nous font défaut.
L’IEM conclue qu’une solution intéressante, trop souvent écartée, se trouve dans la mise en concurrence de l’autorité de régulation avec des organismes privés de certification.
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Intitulée Des vices cachés dans la procédure d’autorisation de mise sur le marché des médicaments, l’étude de l’IEM est disponible en format de Note économique (4 pages) sur le site de l’Institut en français et en anglais.