Le bébé est une personne…
Dans son livre et son film, Bernard Martino a dit il y a plusieurs années : « Le bébé est une personne » et,
depuis, de plus en plus de parents croient profondément - et avec raison, bien sûr! - que leur enfant est réellement une vraie personne dès sa naissance. Ces adultes - qu’ils soient parents ou
non - agissent avec le nourrisson en étant convaincus d’être en relation avec un être sensible et conscient à qui l’on peut parler, qui est capable de ressentir, de comprendre, de penser et de
percevoir. Et c’est tellement vrai !
Tant de pourquoi sans réponse…
« Pourquoi mon bébé pleure-t-il autant ? », « Pourquoi se réveille-t-il si souvent chaque nuit ? »,
« Pourquoi ne se calme-t-il pas dans nos bras même si tous ses besoins semblent satisfaits ? », « Pourquoi refuse-t-il de prendre le sein ? », « Pourquoi cet eczéma qui
revient tout le temps ? », « Pourquoi crie-t-il autant pendant que je le change de couche ? », « Pourquoi ces coliques mystérieuses qui reviennent tous les soirs ? »,
« Pourquoi est-il si agité ? », « Pourquoi … ? »
Oui, le cœur des nouveaux parents est habité de nombreux « pourquoi », et chacune de ces questions amène son lot
d’inquiétude, de tristesse, de colère, de culpabilité ou d’impuissance indicibles qui torturent l’esprit des adultes au seuil de cette nouvelle rencontre importante. Le bébé fait des efforts
inimaginables pour rejoindre ses parents de toutes sortes de façons. Il s’exprime et parle à propos de lui-même - et de ses besoins - de toutes sortes de façons, mais il nous est si difficile de
le comprendre au-delà de ses demandes physiques de base.
Pourquoi pleure-t-il...
Pour le nourrisson, la façon la plus efficace d’être entendu consiste à pleurer, mais il pleure si souvent et pour tant de
raisons différentes que les parents trouvent difficile de comprendre ses demandes et toutes leurs subtilités surtout lorsqu’il exprime un besoin qui n’est pas physique. Pleure-t-il pour du lait
ou pour qu’on le prenne ? Pleure-t-il pour demander quelque chose de précis ou est-il en train de s’exprimer ? Est-il souffrant ? A-t-il réellement faim? A-t-il sommeil ou nous fait-il part d’une
émotion (et laquelle !) ? Est-il possible qu’il fasse un « caprice » ou qu’il essaie de nous manipuler ? Pas facile d’être compris quand on n’a pas les mots pour se dire… Et pourtant, le jeune
enfant préverbal d’aujourd’hui éprouve le besoin d’être écouté, entendu et compris de façon très précoce, avant même l’apparition des mots. L est tellement plus grand que ce que l’on voit de lui
de prime abord. Il a besoin de notre accompagnement conscient et de notre lucidité.
Aborder un monde nouveau…
Donner l’opportunité au poupon de partager avec ses proches son inconfort ou sa difficulté lui fait du bien. Lorsqu’il est
vraiment bien écouté, l’enfant préverbal peut réussir à nous faire comprendre qui il est vraiment, ce qu’il est en train de traverser, ce qui l’a bouleversé, les émotions difficiles ou les
incompréhensions qu’il a gardées de sa gestation et de sa naissance, les forme-pensées et les situations inachevées qu’il a apportées dans ses bagages à sa conception, comment il se sent
aujourd’hui et surtout comment l’aider concrètement à faire le prochain pas vers plus de joie et de sérénité.
À chaque rencontre de PAB®, dans mon bureau, un enfant parle enfin à ses parents de façpn à être compris, et ceux-ci
comprennent enfin la signification de ses pleurs incompréhensibles ou du symptôme. Du même coup, ls récoltent aussi le moyen d’accompagner leur poupon et de solutionner le problème.
Toutefois, il est important de souligner que mon objectif ne consiste pas à faire disparaître le symptôme ou à le masquer, mais d’aider les parents à en comprendre la signification, ainsi que
toutes les causes et leurs racines profondes, afin d’en tirer une direction - une action concrète -, toujours selon le point de vue de la Sagesse de l‘enfant lui-même.
Une consultation...
Pour vous démontrer ce que peut donner concrètement une consultation avec un bébé à qui l'on donne la Parole grâce à cette
technique toute simple, voici une première histoire de cas comme vous en trouverez d‘autres disséminées tout au long du livre La Parole au bébé que les éditions le Dauphin Blanc ont
publié.
L’histoire de Lisanne qui était bien fatiguée...
Lisanne a accouché voilà trois mois. Son conjoint et elle ont longtemps attendu ce bébé, et Lisanne se réjouissait à l’idée
d’allaiter. Mais maintenant elle trouve cela très exigeant, bien plus qu'elle pensait, tellement qu'elle songe à sevrer son nourrisson dans l’espoir d’obtenir un peu de répit. Avant de s'y
résoudre, elle est venue me consulter pour cette grande fatigue. Elle est accompagnée de son conjoint. Au cours de notre rencontre, on a finalement fait d'une pierre deux coups. On s'est penchés
sur les pleurs de son bébé et on a aussi trouvé une solution à sa fatigue à elle. Effectivement, la base du problème reposait sur le fait que son bébé était constamment au sein, de jour comme de
nuit. Il semblait constamment insatisfait. Il hurlait dès que sa mère essayait de le déposer ou de le passer à quelqu'un d'autre, même au père qui se sentait bien impuissant à le consoler et...
un peu rejeté aussi. Lisanne n'avait aucun répit, et cela durait depuis trois longs mois! Elle était épuisée… et son bébé aussi qui, lui aussi, ne dormait pas son comptant.
J'ai posé toutes mes questions au bébé, à voix haute, de sorte que les parents puissent bien suivre avec moi tout le
déroulement du cheminement intérieur de leur enfant. À chacune de mes questions, la Sagesse du nourrisson nous répondait par « oui » ou par « non » au moyen du code établi
avec le teste musculaire effectué sur le bras de sa mère qui servait d’intermédiaire comme cela se fait en PAB®. Vers la deuxième moitié de la rencontre, ce fut au tour du père de servir
d’intermédiaire pour son bébé pendant que Lisanne allaitait son bébé bien installée sur le canapé de mon bureau.
Dans ce cas-ci, le test kinésiologique a révélé une cause strictement physique. Voici ce qui en est ressorti. Lisanne était
végétalienne (ne consommant aucun produit animal) de fraîche date et son alimentation ne comportait pas assez d'aliments du complexe B. De plus, durant la consultation, l’Intelligence du corps de
Lisanne nous a appris que l'état très encrassé de ses intestins, résultat de plusieurs années d’une alimentation plus que négligée, freinait l'absorption de ces précieuses vitamines et du
magnésium. Son bébé nous a confirmé qu'en cherchant à téter constamment, il cherchait à être nourri -pas juste apaiser sa faim. Il était lui aussi carencé en ces nutriments qui jouent un rôle
important dans la gestion du stress. Sa nervosité le démontrait bien par ses sourcils froncés en permanence, ses sursauts fréquents, son sommeil léger et son anxiété.
Lisanne a été très étonnée d’apprendre qu'elle manquait de complexe B parce qu'elle en prenait régulièrement sous forme de
suppléments divers. Elle a alors eu la preuve que tous les suppléments ne se valent pas tous. On a testé sur elle -en tenant compte également des besoins de son bébé allaité- la meilleure marque
pour eux et la posologie précise. Les résultats n’ont mis que quelques jours à se manifester sur son bébé via le lait maternel. Il s'est enfin mis à dormir, espacer les tétées et laisser souffler
sa mère... qui a continué à allaiter avec bonheur tout en ayant quand même un peu plus de répit entre les boires maintenant bien moins rapprochés.
Le bébé a enfin pu se tourner vers son père pour s’ouvrir à cette nouvelle relation. Pour le nouveau papa, se faire
confirmer par son bébé qu’il ne le rejetait pas personnellement a été d’un grand réconfort. La Parole au bébé : oui, pour une fois, au lieu de parler du bébé, une approche permet que ce soit lui
qui nous parle de lui-même, de ses besoins et de qui il est au-delà de l’apparence du mignon petit bébé.
Brigitte Denis
Consultante en périnatalité, conférencière, animatrice
et auteure