Face à la situation inacceptable de ceux que l’on côtoie tous les jours, nous devons réagir. Biatoss, étudiants-es, enseignants-es, chercheuses-rs, on travaille ensemble alors on lutte ensemble !
Contrairement à une croyance largement répandue, ce n’est pas dans le secteur privé que l’on rencontre le plus grand nombre d’emplois précaires mais dans la fonction publique.
Au sein même de l’université fleurissent les temps partiels imposés, les vacations et autres contrats saisonniers, alors même que les besoins d’emplois pérennes augmentent chaque année. De nombreux personnels enchaînent les contrats à durée déterminée pendant plusieurs années, parfois en toute illégalité d’un point de vue du code du travail. Les chargé(e)s de TD et les vacataires, outre les limites d’heures annuelles qui leur sont imposées, ne sont bien souvent payés qu’entre six mois et un an après la fin de leur mission et ne sont pas payés pendant les fermetures administratives.
Il y a dans notre université un grand nombre de personnels administratifs, techniques et de bibliothèques communément appelé BIATOSS, qui par leur travail et leurs savoir-faire font vivre notre Université au même titre que les enseignant(e)s et les étudiant(e)s.
L’arrivée de la LRU et le regroupement prochain des différentes universités dans le pôle « Université de Lyon », accentuent les politiques de précarisation. Ces nouvelles modalités imposent aux biatoss :
1. une individualisation des carrières, des salaires et des primes en fonction de certain critère de service rendant les rémunérations modulables, et sans espoirs de revalorisation de salaire.
2. Des contrats d’objectifs, basé sur la performance et le résultat, favorisant l’individualisation au travail en équipe.
3. Elle supprime des emplois et limite les titularisations, développant ainsi une précarité des statuts et des contrats.
4. Les missions d’entretien sont confiés à des entreprises privées, ce qui entraine une augmentation de la pression sur les salariés, susceptibles d’êtres licenciés au moindre écart. La sous-traitance rend de plus en plus ces métiers invisibles aux yeux du reste de la communauté universitaire. Tout cela en leurs demandant des objectifs de plus en plus nombreux et des contraintes administratives et techniques de plus en plus nombreuses, pour un personnel de moins en moins nombreux au sein de l’université.
Cette situation n’est pas inéluctable : elle est le fruit d’une logique politique tendant à imposer la précarité comme mode de vie normal pour les travailleurs mais également pour les étudiant(e)s qui, en tant que travailleu(se)rs et/ou futur travailleu(se)rs sont touchés par ce phénomène.
Nombreux sont ceux(celles) qui sont contraint(e)s de financer leurs études par des petits boulots, nombreux sont celles et ceux qui doivent vivre dans des taudis.
Soyons solidaires avec le personnel Biatoss. Développons un rapport de forces collectif, unitaire et massif contre ces reformes en cours pour s’opposer à cette privatisation rampante de l’université. Nous pouvons mettre fin à ces situations inacceptables et obtenir par exemple la titularisation des personnels contractuels et une amélioration des conditions d’études par la revalorisation des bourses et la construction massive de logements étudiants à proximité des campus.
Exigeons la titularisation sans conditions de tous les précaires !
A travail égal, salaires et statuts égaux !
Des conditions de travail et de vie décentes pour toutes et tous !
Pour une université populaire, gratuite, critique, émancipée et ouverte à tous et à toutes !
Nous vous invitons à une réunion d’information et une discussion sur la mise en place d’une lutte collective contre la précarité au sein de notre université le mardi 1er mars à 10h à l’amphi C Campus de Bron.
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