Le constat est sans appel, pour le constat lui-même : "A force de lois toujours plus contraignantes, la France a limité la liberté d'expression au point qu'il est devenu impossible de s'exprimer librement dans notre pays. Aucun sujet ou presque n'est épargné par une limitation excessive des opinions qui peuvent être émis dans l'espace public. Si rien n'est fait, la dérive constatée concernera bientôt tous les sujets sans exception . Il faut agir avant qu'il ne soit trop tard." L'exagération est telle qu'elle en est ridicule. Un, ce sont pas tous les "sujets" qui font l'objet de condamnations judiciaires, mais seulement quelques sujets et thèmes : l'identité individuelle et par groupe, le négationnisme, la valorisation-dévalorisation généralisatrice. Il y a tant de choses à dire intelligentes et nuancées. Il y a, hélas, trop, même s'ils sont heureusement minoritaires, de citoyens qui se plaisent à, constamment, baver, critiquer, vilipender, des faibles, des "communautés". Ce qui est certain, c'est qu'entre les années 80 et aujourd'hui, la dérive est évidente : l'antiracisme jugulait le racisme alors que désormais le petit racisme mondain devient à la mode. C'est et ce sera, sans moi, sans nous, sans beaucoup, heureusement. La liberté d'expression est réelle, dans le sens où les citoyens peuvent parler (et non insulter, diffamer, ...), mais elle est virtuelle à cause des médias dominants qui étouffent les débats civiques - et Internet est, depuis des années et plus encore maintenant, le seul espace libre - libre mais aussi concernée par ces règles qui concernent la liberté d'expression. Mais certains aimeraient pouvoir dire tout haut tout le mal, délirant, qu'ils pensent et disent, en privé, des juifs, des arabes, des ceux-ci, des ceux-là. Il n'y a pas à être permissif à l'égard de cette faction ultra-minoritaire et ultra-réactionnaire.