Actes Sud, 18 août 2010, 203 pages
Résumé de l'éditeur :
Entre la Terre du Sud et le Vieux Pays, une guerre d'indépendance s'éternise. Pour la finir, le Vieux Pays rappelle au pouvoir son chef le plus prestigieux. Une fois investi, le souverain n'agit pas comme on l'attendait.
Contre ce pouvoir, un jeune officier mène une conjuration jusqu'à l'attentat. Sain et sauf, le chef de l'État accordera-t-il sa grâce ? Pour raconter ce moment singulier où un héros s'est retrouvé juge et partie, Alice Ferney convoque tour à tour les pensées des deux protagonistes. Une documentation méticuleuse et une précieuse prise en compte des mécanismes psychologiques lui donnent l'audace de soulever la chape du silence.
Mon avis :
Bien sûr, les lieux et les noms ont été changé, et Alice Ferney trouve de jolis pseudonymes pour les acteurs principaux (Grandberger le général rappelé et Donnedieu pour le conjuré), mais tout le monde reconnaîtra les acteurs principaux.
L'auteur place son regard au même moment sur les deux parties en action, explicitant les tenants et les aboutissants des actes de chacun. Mais elle prend partie, dès le départ, pour le révolté.
Un partie-pris jusqu'à l'extrême je trouve, qui gâche un peu la fluidité de la narration, car la ficelle est vraiment trop grosse, parfois.
D'autres fois, au contraire, les réflexions des protagonistes sont plutôt justes et bien vues.
Je n'ai donc pas boudé mon plaisir de découvrir une page de l'Histoire de France trop souvent "passée sous silence".
L'image que je retiendrai :
Celle des descriptions des habitants de la Terre du Sud et leurs us et coutumes.