là haut sur la montagne j'ai attrappé la fureur de vivre. Un virus assez peu contagieux dont les premiers symptômes se sont révélés à 3200 mètres. J'avais pris ce matin là, les divers télésièges, télécabines et téléphériques nécessaires à l'assenscion. Mon coeur était ainsi téléporté vers les sommets, arraché, tiré, aspiré vers la zone de turbulences. plus je prenais de l'altitude et plus mon coeur était à vif, la peau pelée, la chaire écorchée s'écartelait de plus en plus, laissant entrer l'air pur et vivifiant.
Etais-je glacée ? Etais-je opérée à coeur ouvert ? Je ne sais exactement ce qui s'est rééllement passé tout là-haut, mais le vertige est une sensation très inédite. J'étais confrontée à un adversaire de taille. Mes peurs qui sont d'habitudes invisibles, insidieuses, diffuses, avaient soudainement pris corps et venaient comme un seul homme m'affronter dans un face à face direct. J'étais là haut, la tempête essayait de me faire vasciller. Le duel était inégal. Des peurs j'en accumule tant depuis les dernières années...
J'ai senti mon coeur battre, et un courage surhumain décupler mes forces. Je me suis dressée sur mes skis et mon corps s'est déployé comme les ailes d'un aigle. J'ai foncé sur ma proie et je l'ai terrassé !!! J'ai glissé vers ma destination, affrontant chaque obstacle. J'étais là ! Mes jambes dans le présent, mes yeux focalisés sur mon futur. Mon coeur hurlait la fureur de vivre. La scène fut sanglante. Je revois encore le corps éviscéré de mes peurs, parsemé comme des miettes éparpillées sur la neige, laissées pour repas aux rapaces. Il n'en reste plus rien.
Me voilà ici face à ce que je veux être. Le coeur épuré, prêt à se battre pour ce qu'il mérite. Je crois que je viens de chausser des bottes de sept lieux !
Photo prise sur weekdaycarnival
Jeu de briques
Snake
Pacman
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