Le vent souffle et ma peau se ride
puits de l’oeil et de l’étoile aveugle
ma parole est regard et rire
je me nourris de silence.
Dis-moi où vit le silence
non ce que l’homme nomme
quand il dit silence ou le silence
mais ce qu’il regarde
avant de se jeter bras ouvert dans l’abîme
du haut d’une tour en flammes
dans la rupture de tous les mots
là où l’horizon pèse dans sa balance désarmée
la dernière goutte d’homme
qui tombe dans le vide.
(Luis Mizón)