genre: horreur (interdit aux moins de 16 ans)
année: 1977
Durée: 1h40
L'histoire: Tom et Evelyn, un couple de touristes anglais, visite le Sud de l’Espagne. Arrivés un matin sur la petite île tranquille d’Almozora, ils découvrent le village déserté et s’étonnent de ne croiser que des enfants… Cherchant les habitants, ils découvrent bientôt la terrible vérité : les enfants semblent décidés à tuer tous les adultes de l’île ! Désormais traqué par ces meurtriers au regard d’ange, le couple va désespérément tenter de leur échapper…
Attention, cet article n'est pas une critique du film Les Révoltés de l'an 2000 puisque ce long-métrage inclassable a déjà été chroniqué sur ce blog.
Non, il s'agit de vous présenter les différents bonus du film évoqués à travers plusieurs segments: entretien avec José Luis Alcaine (directeur de la photographie), entretien avec Narciso Ibanez Serrador, le réalisateur du film, une galerie de photos, la filmographie du cinéaste, Serrador vu par Bayona (L'Orphelinat), Balaguero et Plaza (Rec et Rec 2) et Guillermo Del Toro (le Labyrinthe de Pan), et enfin, le cinéma fantastique espagnol: un historique.
A travers ces différents segments, les plus intéressants restent les entretiens avec José Luis Alcaine et avec le réalisateur du film lui-même.
Bien sûr, les deux hommes évoquent largement le tournage du film. On apprend alors que les Révoltés de l'An 2000 ne s'est pas tourné uniquement dans une seule ville, mais dans plusieurs cités différentes. Ensuite, Narsico Ibanez Serrador, plus connu sous le nom d'El Chicho, évoque ses relations avec ses acteurs.
Par exemple, El Chico évoque des relations privilégiées avec Prunella Ransome, une actrice merveilleuse et particulièrement investie dans le film.
Par contre, les relations seront plus distantes avec Lewis Fiander, l'acteur étant visiblement tendu pendant le tournage. Bien sûr, en dehors de ses quelques révélations, El Chicho revient sur les principales thématiques du film.
En effet, Les Révoltés de l'An 200 est une métaphore sur la revanche symbolique d'une jeunesse sacrifée par la guerre et donc, par les hommes.
A partir de là, ces derniers semblent avoir été contaminés par un mal étrange et hypnotique, les transformant en tueurs psychopathes, mais massacrant uniquement les adultes.
Les grandes personnes sont alors considérées comme des êtres malfaisants qu'il faut à tout prix exterminer.
A partir de là, ces enfants sont capables par la pensée d'abolir l'esprit des autres marmots.
Certes, nos chers enfants ont le visage de petits anges mais ce sont en vérité des criminels qui ne connaissent pas la peur et la pitié. Clairement, ils ne font aucun prisonnier.
Ensuite, ils n'obéissent plus aux ordres et aux règles instituées par les adultes. Ce qui explique quelques séquences où les enfants se rebellent contre l'adulte et ne leur adressent pas la parole.
D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, l'introduction du film montre différentes guerres et évoque le nombre d'enfants tués et blessés au cours de ces tragédies.
A ce sujet, le réalisateur regrette d'avoir placé cette séquence de quelques minutes au début du film. Aujourd'hui, Narciso Ibanez Serrador admet que cette scène aurait dû intervenir en guise de conclusion.
Autre segment intéressant: Serrador vu par plusieurs réalisateurs espagnols. Bayona, Plaza, Balaguero et Del Toro parlent du film. Pour eux, les Révoltés de l'an 2000 a changé à jamais leur vision du cinéma horrifique. En effet, il ne faut pas oublier le contexte.
Les Révoltés de l'an 2000 sort en 1977. Pour la première fois, un réalisateur ose mettre en action des enfants massacrant des adultes et même leurs propres parents.
D'ailleurs, dans un premier temps, le film fera un énorme scandale et sera interdit aux moins de 18 ans. Toutefois, les différents cinéastes regrettent que Serrador n'ait pas signé plus de films. Après les Révoltés de l'an 2000, El Chicho apparaîtra surtout à la télévision espagnole.
Par conséquent, il réalisera peu de films. En tout cas, Les Révoltés de l'An 2000 reste la première et probablement, la meilleure référence du genre.
Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ça reste un film choc mais essentiel pour tout cinéphile qui se respecte.
Eelsoliver