Manipulations budgétaires
Il démontre ainsi par exemple que les chiffres proclamés par Valérie Pécresse sur «l'engagement tenu» en terme de hausse de budget sont faux car ils intègrent «des manipulations budgétaires» : «changement de périmètre (on compte dans le budget des choses qui auparavant étaient comptabilisées ailleurs), attribution des dépenses de retraite au budget de l’enseignement supérieur et de la recherche». Et constate tableau à l'appui, «en fait, les crédits budgétaires de l’enseignement supérieur, une fois enlevées ces manipulations, stagnent en euros constants» :
Rattraper le retard par rapport aux autres pays ?
En regardant «l’indicateur majeur pour comparer les pays : l’intensité de recherche», il démontre en chiffres
que «la France est loin derrière les autres pays, ne les rattrape pas du tout, et est extrêmement loin de respecter l’engagement du président de la République» :
Plan Campus et le Grand Emprunt
Il explique la relativité des sommes annoncées par Valérie Pécresse dans sa mise en avant du Plan Campus et le Grand Emprunt en montrant que «ces sommes sont faibles une fois ramenées à une dotation annuelle : moins d’un milliard d’euros». «Et encore faudrait-il que les sommes arrivent réellement» remarque-t-il en développant l'exemple du Plan Campus, «annoncé en grands pompes il y a trois ans» et dont «on attend encore qu’il fasse des petits». «En 2010, le montant utilisé n’a été que de 70 millions d’euros…» rappelle-t-il. Il met en lumière par ailleurs, que «même si Valérie Pécresse se plaît à citer quelques exemples de projets soutenus dans diverses villes, la réalité est une hyper-concentration comme le montre la carte ci-dessous des projets d’équipements d’excellence qui ont été retenus, tirée du site du Monde» :«Encore une fois, Valérie Pécresse récite son conte de fées. Mais les chercheurs ont passé l’âge d’y croire» conclut-il. >> retrouvez l'intégralité de son analyse