Cette rubrique suit
l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de
lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux
informations fournis par les éditeurs.
Voici donc parmi les derniers envois : Ghérasim Luca, un livre et un DVD ; une anthologie de
textes de poésie « première », rassemblée par l’américain Jérôme Rothenberg et adaptée en français par Yves di Manno ;
le dernier numéro de la NRF, où on remarque particulièrement la deuxième partie
du dossier italien proposé par Philippe Di Meo ; deux cahiers d’Anne Mounic
dans la collection Encres blanches ; le dernier numéro de la revue Les Hommes sans épaules
avec en particulier des articles sur Stanislas Rodanski et André Laude ;
et enfin un nouveau Poésie / Gallimard consacré à
Christian Bobin
Comment s’en sortir sans sortir, DVD
José Corti et Héros-Limite, 2008
25 €
&
Sept slogans ontophoniques,
José Corti, 2008
8 €
attention pour le DVD et le livre,
parution le 6 mars 2008
retour
haut de page
L’année 2008 sera une
année Gherasim Luca : rétrospective de l’œuvre graphique et plastique
Cubomanies/Ontophonies organisée par le musée des Sables d’Olonne et qui sera
reprise à Marseille au cipM. L’éditeur Corti accompagne cette commémoration d’un
livre et d’un DVD :
• « A quoi bon des
poètes en ce temps de manque ? « questionnait Hölderlin, « Comment
s’en sortir sans sortir », répond Ghérasim Luca.
Comment s’en sortir sans sortir est
un récital télévisuel réalisé par Raoul Sangla, rerpis ici en un DVD avec le
livre des poèmes. Ce film mythique diffusé par Océaniques en 1989 se trouve ainsi enfin disponible.
• Un bonheur n’arrivant pas seul, dans le même temps, l’éditeur José Corti qui
a déjà de nombreux ouvrages de Luca à son catalogue publie Sept slogans onthophoniques. Ils appartiennent à la série des
poèmes brefs que Ghérasim Luca conçut et mit en page au début des années
soixante. Il y fait tanguer le son et le sens en empruntant aux formes
contemporaines de la communication publicitaires ces slogans, proclamations et
autres « sémaphorismes » en autant d’interpellations énigmatiques (« Crier
taire ! »), de formules « hermétiquement ouvertes », d’allitérations
paradoxales et humoristiques
Les Techniciens du sacré (anthologie)
Version française établie par Yves di Manno
José Corti, 2008
33 €
attention : en libraire le 21
février 2008
retour haut de page
Chants maoris ou altaïques, cérémonies indiennes, épopées et louanges d’Afrique, hymnes d’Égypte ou du Pérou, cosmogonies d’Asie centrale, du pays Dogon, d’Australie, légendes d’Irlande et de Chine, inscriptions sumériennes, rites de possession, définitions aztèques, « poèmes en prose » esquimaux…. Les Techniciens du sacré présentent tout d’abord un panorama divers et cohérent, un corpus exemplaire de textes « traditionnels », de toutes provenances géographiques et temporelles. Mais loin de s’en tenir à une approche strictement documentaire, le poète américain Jerome Rothenberg a composé son ouvrage comme une anthologie « active », inscrite dans le présent, développant au fil de nombreux Commentaires un singulier parallèle entre ces textes immémoriaux et la poésie du XXe siècle. Selon lui, les diverses révolutions modernes ont en effet replacé les créateurs (et singulièrement les poètes) dans une posture qui n’est pas sans équivalent – au moins à titre analogique – avec celle des chanteurs, chamans ou devins des sociétés dites « sans écriture » et leur confiant le soin d’arpenter les domaines que recouvre la part obscure du langage : le rêve, les visions, la parole des morts…Composé au beau milieu de la grande tornade utopique et rebelles des années 60, ce livre a eu outre-Atlantique une influence notable sur la poésie de son temps. La version qu’en propose Yves di Manno rouvre aujourd’hui ce débat, dans le contexte français.
janvier 2008, n° 584
18 €
retour haut de page
Ce numéro de la Nouvelle
revue française contient notamment la suite du dossier Poésies italiennes (ouvert avec le numéro 583 d’octobre
2007)proposé par Philippe di Meo, près de quatre-vingt dix pages qui s’attachent
à rendre compte du foisonnement et de la richesse de la scène poétique
italienne contemporaine. Il a retenu ici les poètes Antonio Prete, Franco
Buffoni, Riccardo Held, Gabriele Frasca, Tommaso Ottonieri, Marcello Frixione,
Roberto Deidier, Florinda Fusco, Paolo Maccari et Andrea Zanzotto (Philippe di
Meo a à son actif de très nombreuses traductions en français de cet immense
poète).
On trouve également au sommaire de ce numéro, entre autres, des contributions
de Gérard Macé, de Guy Goffette ou de Jean-Paul Michel ainsi que de nombreuses
notes de lecture (à signaler particulièrement celle que Tristan Hordé consacre
à Octobre de Jacques Prévert.
Où vont les hirondelles la nuit ?
La barque du soleil sinue entre nos lèvres
Encres Vives, collection Encres Blanches, n° 302 et 306
6, 10 €
retour haut de page
Dans la collection Encres blanches qui inlassablement publie, sous forme de cahiers 21 x 29,7 cm, les textes de très nombreux auteurs, deux suites de Anne Mounic (connue notamment pour ses travaux autour de et avec Claude Vigée et responsable de la très belle revue en ligne Temporel) : Où vont les hirondelles la nuit ? est dédié à la mémoire d’Evelyne Vigée, l’épouse de Claude Vigée, disparue il y a tout juste un an.
n° 23/24, nouvelle série, année 2007
28 €
retour haut de page
Dans ce numéro, à noter tout particulièrement le double article « Les Porteurs de feu », avec d’une part « Stanislas Rodanski » par JM Goutier et Sarane Alexandrian et d’autre part, « André Laude » par Paul Farellier. Numéro riche, très nombreux textes de création et contributions. On peut encore citer un ensemble consacré au poète arménien Daniel Varoujan et un article de Monique W. Labidoire, « Guillevic : un poète dans sa durée ».
La Présence pure et autres textes
Poésie-Gallimard, n° 432, 2008
6,20 €
retour haut de page
Voici un second Bobin en Poésie-Gallimard. Ce volume contient La présence pure (Le Temps qu’il fait, 1999), l’autre visage (Lettres vives, 1991), Lettre pourpre (Brandes, 1994), Mozart et la pluie (Lettres vives, 1997), l’Equilibriste (Le Temps qu’il fait, 1998) et Le Christ aux Coquelicots (Lettres vives, 2002)