36e CÉRÉMONIE DES CÉSARS : grande victoire de "Des Hommes et de Dieux" : méritée ??

"Des Hom­mes et de Dieux" est un film de Xavier Beau­vois qui relate l’his­toire des moi­nes de Tib­hi­rine tués en Algé­rie en 1996. Le rôle prin­ci­pal est tenu par Lam­bert Wil­son. Le film a enre­gis­tré plus de 3 mil­lions d’entrées sur le ter­ri­toire fran­çais et a déjà obtenu le Grand Prix du jury à Can­nes.

Le Jury de la 36ème céré­mo­nie des Césars, après l’avoir nominé dans 11 caté­go­ries, a choisi de récom­pen­ser ce film de 3 césars (meilleur film, meilleur second rôle pour Michael Lons­dale, meilleur photo pour Caro­line Cham­pe­tier) et du Grand Prix du Jury.

Pour ma part, je n’adhère pas à ce choix. En effet, j’ai gardé un mau­vais sou­ve­nir de ce film car je l’ai trouvé mau­vais. Non pas à cause de l’his­toire et du scé­na­rio qui sont tout à fait res­pec­ta­bles et même inté­res­sants. Je peux même ajou­ter que j’aime beau­coup les films avec un con­tenu spi­ri­tuel. Non, le con­tenu et le sujet m’ont atti­rée et vrai­ment inté­res­sée. Ce qui ne m’a pas con­vain­cue, c’est la forme. Ceci en plu­sieurs points. Tout d’abord, j’ai trouvé la direc­tion des acteurs très mau­vaise, mal­gré que Lam­bert Wil­son, en par­ti­cu­lier, est de mon point de vue un très bon acteur. Je n’arri­vais pas à entrer dans le film et le scé­na­rio, je voyais à cha­que mot, cha­que pas et cha­que res­pi­ra­tion l’acteur jouer son rôle. La len­teur des ges­tes, des dia­lo­gues et des scè­nes, sen­sées, j’ima­gine, impré­gner le spec­ta­teur d’une atmo­sphère spi­ri­tuelle et reli­gieuse, ne m’ont parues que dépla­cées et sur­jouées au lieu de natu­rel­les et mys­ti­ques.

Bref, grosse décep­tion à la sor­tie de la séance et incom­pré­hen­sion face au choix du Jury des Césars de cette année…